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Yaalon : L’actuel climat politique est une « menace existentielle » pour Israël

L'ex-ministre de la Défense critique aussi Liberman pour sa gestion des flambées de violences à Gaza et pour sa démission

Moshe Yaalon, ancien ministre de la Défense, pendant un discours donné à l'Institut Washington pour les études proche-orientales, le 15 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran)
Moshe Yaalon, ancien ministre de la Défense, pendant un discours donné à l'Institut Washington pour les études proche-orientales, le 15 septembre 2016. (Crédit : capture d'écran)

L’ancien ministre de la Défense Moshe Yaalon, critique féroce du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a estimé samedi que le climat politique actuel représentait une « menace existentielle » pour le pays.

S’exprimant lors d’un événement culturel organisé au conseil régional d’Eshkon, Yaalon a expliqué que « ce qui arrive en ce moment, cette situation politique, est une menace existentielle pour Israël ».

Yaalon s’en est également pris à son successeur, Avigdor Liberman, qui a démissionné la semaine dernière de son poste de ministre de la Défense en raison du cessez-le-feu à Gaza, retirant son parti Yisrael Beytenu de la coalition – ce qui laisse à cette dernière une faible majorité, 61 à 59, à la Knesset formée de 120 députés.

« Un ministre de la Défense démissionne parce qu’il pensait quelque chose et que les militaires pensaient autre chose. Qu’est-ce que cela veut dire, que les militaires pensaient autre chose ? C’est vous, le responsable », a dit Yaalon, critiquant la gestion par Liberman des flambées récentes de violences à Gaza qui ont manqué de dégénérer en guerre et qui ont entraîné la crise politique actuelle.

« En tant que ministre de la Défense, quand je présentais les plans d’une opération devant le cabinet de sécurité ou quand je lui présentais une certaine politique, je l’avais initialement autorisée. Le chef d’Etat-major ne la présentait pas devant le gouvernement : Je le faisais. Il l’expliquait, mais j’étais moi-même devant le gouvernement », a-t-il ajouté.

Yaalon a accusé Liberman de manoeuvres et postures politiques qui ont raté leur but, affirmant que le chef de Yisrael Beytenu avait démissionné parce qu’il avait « découvert que ses slogans d’éradiquer dans les faits le Hamas n’étaient pas soutenus ».

Il a estimé que les événements récents avaient amené le « chaos » et une rupture des liens entre les hiérarchies politiques et militaires.

Yaalon avait été déchu par Netanyahu de son poste de ministre de la Défense au mois de mai 2016 et remplacé par Liberman. Il avait peu près quitté le parti du Likud et le parlement israélien. Il critique depuis fréquemment Netanyahu et il a fait savoir qu’il ferait son retour en politique pour se présenter contre le Premier ministre.

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman annonce sa démission de son poste suite au cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza, lors d’une conférence de presse à la Knesset le 14 novembre 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

La crise politique actuelle a commencé après une opération israélienne sous-couverture dans la bande de Gaza, le 11 novembre, qui a mal tourné, entraînant des échanges de feu qui ont tué huit personne – un officier des forces spéciales israéliennes et sept hommes armés du Hamas. Cet incident a donné lieu à deux jours de combats transfrontaliers intenses. Les gouvernants du Hamas, à Gaza, ont lancé des centaines de roquettes en direction du sud de l’Etat juif et les avions de guerre israéliens ont visé des douzaines de cibles militaires du Hamas au sein de l’enclave côtière.

Après quarante-huit heures, l’Egypte a négocié une trêve informelle entre Israël et le groupe terroriste. Même si Netanyahu a évité une guerre, il a été fustigé par la droite et la gauche de l’échiquier politique pour sa décision d’accepter les termes d’un accord à l’issue d’un barrage sans précédent de missiles déployés contre le sud d’Israël.

Liberman a démissionné en signe de protestation, accusant Netanyahu de capituler devant le terrorisme.

Suite à cette démission, il a semblé que l’Etat juif se dirigeait pour des élections anticipées – bien avant la date prévue de novembre 2019, à laquelle s’achèvera le mandat du gouvernement – mais Netanyahu paraît encore solide. Le ministre de l’Education Naftali Bennett, chef de la formation HaBayit HaYehudi, a tenté, en vain, d’obtenir le portefeuille de la Défense en échange du maintien de son parti dans la coalition. Après sa volte-face, les appels à un scrutin anticipé se sont dissipés.

Le ministre des Finances Moshe Kahlon du parti Koulanou, qui avait également prôné des élections anticipées, a révélé la semaine dernière que le gouvernement israélien savait que la trêve avec le Hamas ne serait pas une décision populaire mais que les chefs de la sécurité avaient été unanimes dans leurs recommandations en faveur du cessez-le-feu.

Kahlon a ainsi déclaré que la décision « provenait d’un sentiment profond de responsabilité », mais « nous savions qu’elle serait impopulaire.

Kahlon a également rejeté les critiques formulées par Liberman et d’autres qu’Israël s’était « rendu » au Hamas. Il a souligné que la trêve n’était « pas une victoire » pour le groupe terroriste et qu’elle avait été décidée après des heures de délibérations à la réunion du cabinet de sécurité.

Il a expliqué que la décision d’accepter une trêve était « mesurée » même s’il comprenait la colère exprimée par les résidents du sud qui étaient ciblés par les tirs de roquettes.

Selon l’armée, plus de 460 roquettes et mortiers ont été tirés sur le sud d’Israël lundi et mardi – plus de deux fois le rythme auquel les projectiles étaient tirés pendant la guerre de 2014 et le plus grand nombre de projectiles jamais tirés en une seule journée. Le système de défense du Dôme de Fer en a interceptés plus de 100. La majorité a frappé dans des champs déserts, mais des dizaines de projectiles sont tombés sur des villes israéliennes du sud, tuant un homme palestinien à Ashkelon, blessant des dizaines de personnes et provoquant des dégâts matériels considérables.

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