3 Arabes israéliens auraient planifié une « attaque terroriste » pour l’État islamique
Les hommes, interpellés et mis en détention provisoire jusqu'à dimanche, sont résidents de Sakhnin et d'Arraba, dans le nord
Trois Arabes israéliens soupçonnés d’être affiliés à l’État islamique (EI) et de préparer des « attentats terroristes » ont été arrêtés, ont déclaré mardi la police et le Shin Bet.
Les trois hommes étaient des résidents de Sakhnin et d’Arraba dans le nord du pays.
Ils ont été arrêtés dimanche lors d’une opération conjointe de la police et du Shin Bet, à laquelle ont pris part des agents infiltrés.
Leur détention a été prolongée jusqu’à dimanche.
L’année dernière, l’EI a appelé les Arabes d’Israël à mener des attaques dans tout le pays.
En août, un Arabe israélien de 19 ans a été inculpé pour avoir rejoint l’EI.
Au mois de décembre, un terroriste responsable d’une attaque à la bombe à Jérusalem s’est révélé être lié à l’organisation ; au mois de novembre, un adolescent arabe israélien a été mis en examen pour avoir rejoint l’EI et pour avoir tenté de fabriquer une bombe au nom du groupe et au mois d’octobre, six hommes ont été placés en état d’arrestation pour les liens qu’ils entretenaient avec Daesh et pour avoir programmé d’attaquer une école musulmane de Nazareth.
Au mois d’août dernier, trois Arabes israéliens avaient été arrêtés pour avoir tenté de rejoindre le groupe au Nigeria.
Suite à une série d’attentats terroristes qui avait eu lieu au début de l’année 2022, 23 personnes originaires du nord d’Israël avaient été arrêtés, soupçonnées d’appartenir à l’EI.
Les responsables israéliens ont à plusieurs reprises établi un lien entre le Hamas et l’EI à la suite de l’attaque dévastatrice du 7 octobre, mais ce lien visait principalement à démontrer l’énormité des atrocités et le niveau de dépravation du groupe, alors qu’Israël tente de mobiliser des soutiens pour sa contre-attaque contre le groupe terroriste basé à Gaza.
Les liens réels entre le Hamas et l’EI (lequel a été fortement amoindri et semble avoir perdu de son importance au cours des dernières années) sont plus difficiles à cerner. Un affilié de l’EI dans le Sinaï, Ansar al-Bayt al-Maqdis, aurait également peu de liens d’affiliation avec le Hamas.
La semaine dernière, le commissaire de police israélien Kobi Shabtaï a salué la communauté arabe d’Israël pour s’être abstenue de tout « incident » depuis le début de la guerre contre le Hamas, alors même que des politiciens d’extrême droite tentaient de répandre la peur en prédisant des violences entre Juifs et Arabes dans les villes mixtes d’Israël du type de celles qui se sont produites il y a deux ans.
Depuis l’assaut du 7 octobre, le bureau du procureur de l’État a inculpé 34 citoyens israéliens et résidents de Jérusalem-Est pour incitation au terrorisme et identification avec des organisations terroristes, principalement pour des publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils ont loué ou soutenu l’attaque terroriste sans précédent contre Israël.