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31 femmes exécutées en Iran en 2024, un chiffre record selon une ONG

Iran Human Rights note que de nombreuses femmes exécutées pour meurtre étaient en fait victimes de violences domestiques ou d'abus sexuels, un élément qui n'est pas pris en compte par la justice iranienne

Illustration : Des détenues iraniennes dans la section pour femmes de la prison d'Evin, à Téhéran, le 13 juin 2006. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Illustration : Des détenues iraniennes dans la section pour femmes de la prison d'Evin, à Téhéran, le 13 juin 2006. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Les autorités iraniennes ont exécuté au moins 31 femmes en 2024, selon Iran Human Rights (IHR), un chiffre record depuis que cette organisation non gouvernementale a commencé en 2008 à recenser l’application de la peine capitale dans la République islamique.

« L’exécution de femmes en Iran révèle le caractère brutal et inhumain de la peine de mort, et démontre à quel point la discrimination et l’inégalité entre les sexes sont enracinées dans le système judiciaire » iranien, a déclaré le directeur de l’IHR, Mahmoud Amiry-Moghaddam.

L’IHR, dont le siège est en Norvège, a recensé au total 241 femmes exécutées entre 2010 et 2024, dont 114 pour meurtre et 107 pour des affaires de drogue. « De nombreuses femmes exécutées pour meurtre étaient des victimes de violences domestiques ou d’abus sexuels agissant par désespoir », a déclaré l’IHR.

La loi islamique du talion, appliquée en Iran et connue sous le nom de qisas, stipule qu’un meurtre doit être « payé » par la perte d’une autre vie, sauf si la famille de la victime pardonne ou accepte un paiement compensatoire.

Cette règle implique que « le système judiciaire iranien considère rarement [l’existence de violences familiales] comme des circonstances atténuantes », selon Iran Human Rights.

L’IHR cite le cas de Zahra Esmaili, forcée d’épouser son voisin, fonctionnaire au ministère des Renseignements, après qu’elle soit tombée enceinte parce qu’il l’avait violée. Cette femme a été accusée d’avoir tué son mari, violent contre elle et ses enfants, en 2007. La famille de son mari a insisté sur le qisas, sa belle-mère se chargeant personnellement de l’exécution en 2021. Son avocat a révélé par la suite que Mme Esmaili avait été victime d’une crise cardiaque après avoir vu un groupe d’hommes exécutés avant elle. « Ils ont pourtant pendu son corps sans vie », selon l’ONG.

L’une des affaires les plus retentissantes a été la pendaison en octobre 2014 de Reyhaneh Jabbari, 26 ans, reconnue coupable du meurtre d’un ancien agent des services de renseignement qui, selon elle, avait tenté de l’agresser sexuellement.

Une photo prise le 15 décembre 2008 dans un tribunal de Téhéran montre l’Iranienne Reyhaneh Jabbari prenant la parole pour se défendre lors de la première audience de son procès pour le meurtre d’un ancien agent des services de renseignement. (Crédit : GOLARA SAJADIAN / AFP)

La jeune femme a déclaré avoir été torturée pour lui arracher des aveux. La famille de la victime a insisté sur son exécution parce qu’elle maintenait avoir agi en légitime défense. Son cas a fait l’objet d’un documentaire, « Sept hivers à Téhéran », présenté au festival du film de Berlin en 2023.

Les défenseurs des droits humains s’inquiètent de façon générale du nombre croissant d’exécutions en Iran, soupçonnant les autorités islamiques d’utiliser la peine capitale pour instiller la peur dans la société, en particulier à la suite des manifestations anti-régime en 2022-2023.

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