421 nouveaux cas de virus en 24 heures avec un nombre de dépistages qui plonge
Selon un reportage de Kan, de nouvelles restrictions devraient être imposées dans les lieux les plus touchés
Le ministère de la Santé a enregistré seulement 421 nouveaux cas de coronavirus entre samedi soir et dimanche soir, après le plongeon du nombre de dépistages réalisés.
Ce chiffre est le plus bas qui ait été répertorié pour une journée depuis des semaines alors que, la semaine dernière, il y avait eu environ 2 000 nouveaux cas par jour. Néanmoins, le pourcentage de résultats positifs sur tous les tests équivaut à celui des journées précédentes, et il est même légèrement plus élevé.
Selon le ministère, il y avait 26 386 cas actifs de coronavirus dans le pays dimanche à 18 heures, et le nombre de cas cumulé était passé à 72 584.
Il a indiqué que 342 personnes se trouvaient dans un état grave, avec notamment 98 personnes placées sous respirateur. 141 sont dans un état modéré et les autres ne présentent que des symptômes modérés ou une forme asymptomatique de la maladie.
Le ministère a précisé que 7 793 tests avaient été effectués samedi, et 8,4 % se sont révélés positifs. Ces dernières semaines, environ 30 000 tests de dépistage étaient effectués chaque jour.
Cinq personnes ont succombé des suites du virus depuis dimanche matin. Au total, ce sont 536 personnes qui sont mortes du COVID-19 depuis le début de la pandémie dans le pays.
La chaîne Kan a fait savoir dimanche soir que le gouvernement allait imposer de nouvelles restrictions dans les villes présentant des taux d’infection élevés. Il prévoit notamment de faire fermer les commerces et de revoir à la baisse les rassemblements.
Ces directives seraient appliquées dans des villes catégorisées comme étant des foyers « rouges » de la maladie tandis que celles classifiées en « orange » – avec des taux d’infection modérés à élevés – pourraient également connaître de nouvelles limitations.
Dans les zones « rouges » figurent Beitar Illit, Modiin Illit, Taibe, Elad, Qalansawe, Zemer et Ein Mahel, a noté Kan. Parmi les secteurs « orange » se trouvent certains quartiers de Jérusalem, Bnei Brak et Petah Tikva.
Le cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus se réunira lundi pour débattre de la possibilité d’imposer de nouvelles directives dans ces territoires spécifiques, a annoncé le reportage.
Pour sa part, la municipalité de la ville d’Eilat, une ville balnéaire du sud du pays, aurait menacé de porter plainte contre un homme testé positif au COVID-19 qui est néanmoins resté trois jours dans un hôtel de la ville.
Aussitôt que la police a été informée de l’affaire, samedi, des agents en combinaison de protection se sont rendus dans sa chambre du Club Hotel Eilat et lui ont ordonné, ainsi qu’aux membres de sa famille, de retourner en quatorzaine.
L’individu a écopé d’une amende de 5 000 shekels, a noté la police, qui a ajouté qu’il avait été identifié par une relation qui savait qu’il était atteint par la maladie et qui en avait averti les gérants de l’hôtel.
Dans un courrier menaçant de porter plainte, la municipalité d’Eilat a écrit que « votre mépris de la loi et de la vie humaine constituent un grave préjudice pour la sécurité des résidents et des visiteurs d’Eilat ».
La municipalité a estimé les dommages et intérêts à 250 000 shekels. Elle devrait également poursuivre le contrevenant en justice.
L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré dimanche devant les caméras de la Douzième chaîne qu’il avait estimé qu’une quatorzaine de trois jours serait suffisante s’il ne présentait plus de symptômes.
Il a ajouté qu’il n’avait pas utilisé les structures de l’hôtel telles que la piscine et les toilettes publiques.
« Je suis allé à la plage avec ma famille, nous avons pris des masques parce que nous ne voulions pas être réinfectés », a dit l’homme. « Soudainement, j’ai eu un coup de téléphone et on m’a dit qu’on me recherchait dans tout Eilat. On m’a fait sortir de l’hôtel, de nombreuses personnes m’ont regardé, ont pris des photos de moi. Mon épouse et moi-même avons été bouleversés par la situation. »
Le ministre de la Santé Yuli Edelstein a indiqué dimanche matin que le nombre de cas de coronavirus se stabilisait dans le pays, tout en avertissant que ce n’était pas suffisant.
« Nous sommes parvenus à stopper la hausse des infections », a indiqué Edelstein lors d’une conférence de presse. « C’est une bonne chose mais ce n’est certainement pas suffisant. Les chiffres sont encore élevés et inquiétants, notamment en ce qui concerne le nombre de malades gravement atteints par le COVID-19. »
Le nouveau coordinateur de la réponse gouvernementale à la crise sanitaire, Ronni Gamzu, a indiqué que le gouvernement « ne se hâterait pas » de lever les restrictions actuelles imposées dans la vie quotidienne et à certains secteurs de l’économie dans le but de prévenir une recrudescence des infections.
« Nous voulons créer un contrôle qui soit approprié et avoir des règles claires », a-t-il déclaré, après des semaines de directives changeantes et aléatoires qui ont été imposées et levées sans explication ou justification réelles.
Toutefois, Gamzu a vivement recommandé au public de ne pas exercer de « pressions » sur le gouvernement en faveur de la levée des restrictions, ajoutant qu’il « sera plus facile de lever les limitations lorsque le bilan des infections commencera à baisser ».
Pour sa part, la Treizième chaîne a indiqué que le ministère de la Santé avait décidé que la période de quatorzaine, pour les personnes ayant guéri du coronavirus, sera changée : elle passera à quatorze jours à partir de la date du test de dépistage qui s’est révélé négatif – contre quatorze jours calculés à partir de la date de réception des résultats négatifs. Cette mesure devrait raccourcir la période de quatorzaine pour les patients en cours de guérison.
Il n’y a pas eu d’annonce officielle à ce sujet.