5 policiers blessés durant des émeutes les opposant aux ultra-orthodoxes
Un jeune a été arrêté alors que la police dispersait les manifestants réunis à Jérusalem pour protester contre le service militaire obligatoire. Un soldat a été agressé
Cinq agents de police ont été légèrement blessés dans la nuit par des jets de pierres et de bouteilles lancées par des douzaines de manifestants ultra-orthodoxes durant des émeutes à Jérusalem, ont fait savoir les forces de l’ordre.
Un jeune a été arrêté alors que la police dispersait la foule qui s’était réunie dans un contexte de tensions croissantes concernant le service militaire obligatoire des membres de la communauté ultra-orthodoxe, connue également sous le nom de Haredim, au sein de l’armée israélienne.
Les manifestants se sont rassemblés à deux endroits de la capitale, au carrefour de Kikar Hashabbat et rue Shomrei Emunim. Les émeutiers ont déplacé des containers à poubelles dans la rue et l’ont bloquée pendant un court moment, a fait savoir la police dans un communiqué.
Les agents ont repoussé les participants au mouvement de protestation et les ont empêchés de rejoindre la Route 1 avant de les disperser, selon le même communiqué.
Dans les rues du quartier Bukharim de la capitale, des habitants ultra-orthodoxes ont commencé à se rassembler autour d’un soldat israélien en uniforme qui marchait dans la zone et lui ont jeté des sacs d’ordures. La police, alertée, a localisé le soldat et l’a aidé à quitter le secteur. Il n’a pas été blessé.
Ces derniers mois, il y a eu une recrudescence des actions parfois violentes menées par des éléments ultra-orthodoxes extrémistes qui sont opposés avec véhémence au service militaire obligatoire.
Au début du mois, l’entourage du ministre de la Défense Avigdor Liberman a été agressé par des manifestants alors que le politicien effectuait une visite de condoléances à une famille dans le deuil qui vivait dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem.
Les actions contre le service militaire obligatoire ont donné lieu à des protestations massives réunissant des milliers de manifestants à Jérusalem, Bnei Brak et Beit Shemesh, des villes qui ont des communautés ultra-orthodoxes importantes. L’arrestation de déserteurs a également suscité de larges rassemblements.
Les ultra-orthodoxes israéliens qui, depuis des années, jouissent d’une exemption du service militaire, s’opposent à ce qu’ils qualifient d’observation « laxiste » des lois juives au sein de l’armée. De récentes tentatives visant à attirer des recrues ultra-orthodoxes ont remporté un certain succès mais de nombreux militaires issus de cette communauté doivent encore affronter le harcèlement, les menaces et les agressions lorsqu’ils reviennent en permission dans les quartiers Haredim.
Certains segments de la société ultra-orthodoxe refusent de reconnaître l’état d’Israël et s’opposent au sionisme en raison de leur croyance, à savoir que l’établissement d’un état juif ne pourra avoir lieu qu’après l’arrivée du Messie.