50 000 repas par jour parmi la vague de soutien pour Tsahal
Doron Elbaz voulait faire quelque chose pour les soldats, il a commencé par un stand de limonade gratuite. Puis le stand a grandi…

MOSHAV MASLUL, sud d’Israël – Tout a commencé avec un stand de limonade. « J’ai pris mes enfants, et j’ai dit, allons acheter des citrons et faire de la limonade pour les soldats qui passent », a déclaré Doron Elbaz, le propriétaire d’une ferme à côté de Moshav Maslul, un village près de la frontière de Gaza.
Pendant les conflits précédents, Elbaz a organisé des convois de nourriture pour les soldats entrant dans la bande de Gaza. Mais lorsque l’opération Bordure protectrice a commencé le 8 juillet, il était encore difficile de dire quel genre de troupes serait sur le terrain et combien de soldats seraient déployés. Il a donc décidé de commencer petit, postant sur Facebook que toute personne de passage devant sa ferme était invitée à prendre un verre de limonade fait maison.
« Où pouvons-nous déposer nos dons ? », fut la question qui a immédiatement commencé à affluer sur sa page, de partout dans le pays. Nourriture, vêtements, articles de toilette, viande, pain, sous-vêtements, tomates, shampoing, steaks, pâtisseries, dentifrice, chaussettes – le peuple d’Israël était prêt à livrer, dit Elbaz. Rejoint par quelques bénévoles, il a commencé à confectionner 1 000 repas par jour, pour les soldats venus s’abriter un peu à l’ombre, ou qui appelaient et disaient, s’il vous plaît, envoyez-nous un peu de nourriture fraîche, nous ne pouvons plus supporter celle de l’armée.
En raison de la situation sécuritaire, Elbaz et ses bénévoles ne peuvent voyager dans les bases militaires le long de la frontière. Mais un délégué vient récolter les repas fraîchement préparés. Peu à peu, ils ont commencé à faire plus de repas, avec l’afflux de dons – et de demandes. Deux mille repas par jour, cinq mille repas par jour.
Maintenant 250 bénévoles cuisinent 30 000 repas par jour. Vingt mille repas sont envoyés aux troupes et à d’autres personnes sur le terrain, et lui-même sert 10 000 repas dans un camp de fortune mis en place à l’extérieur de sa ferme, où les soldats peuvent venir se sustenter ou se détendre. Il estime qu’environ 50 000 personnes fréquentent son aire de repos tous les jours, y compris des bénévoles, des soldats, des policiers, des médecins et d’autres personnes associées à l’effort de guerre.
A l’aire de repos, appelée « Tout est gratuit pour les soldats », les bénévoles offrent leurs services pour aider à embellir le quotidien des soldats. Une douzaine de masseurs ont installé des tables pour offrir des massages gratuits. Un coiffeur offre une coupe de cheveux et un rasage gratuits. Deux mères aident les soldats à laver leurs vêtements dans un évier. Les bénévoles de l’Agence juive versent du thé glacé. Certains bénévoles indiquent aux soldats la pile de vêtements et de sous-vêtements gratuits, d’autres surveillent la queue des repas pour que tout le monde soit servi.
« Il est possible de tout faire gratuitement et avec amour », déclare Elbaz. « Vous devez juste l’écrire sur Facebook ». Cliquez ici pour visiter le groupe d’Elbaz de posts de donations encore nécessaires (lien en hébreu).
L’on trouve un certain nombre de « haltes » semblables pour les soldats à de nombreuses intersections le long de la frontière de Gaza.
« Vous avez l’impression de faire quelque chose de significatif », déclare Bar Azoulay, un lycéen de 17 ans de Beersheba qui a pris un bus avec deux amis pour faire du bénévolat. « Je sentais que je devais faire quelque chose. »
« Au début de la guerre, j’étais vraiment terrifiée des sirènes », affirme Rivka Nacham, administratrice d’une école primaire dans sa ville natale de Moshav Hatzar, une zone fortement touchée par des roquettes. « J’ai alors pensé que je devais vraiment venir ici, faire quelque chose. Je suis venue avec une amie. Nous avons apporté des vêtements pour deux jours. C’était dimanche. Quel jour sommes-nous aujourd’hui ? Je vais rester jusqu’à la fin. Je dois être là pour aider », dit-elle, les larmes aux yeux. « Je ne veux pas rentrer à la maison. Ici, vous ne sentez pas la peur parce que vous faites quelque chose ».
Nacham affirme ne pas avoir été surprise de la réaction de ces si nombreuses personnes désireuses de faire du bénévolat à l’arrêt de repos et de donner des marchandises. Un camion de boulangerie rempli de pâtisseries fraîches entre dans le parking. « Je vois des changements en Israël ; même sur les routes les gens sont plus patients », dit-elle. « Si vous donnez aux gens l’occasion d’aider et de soutenir, ils le ferons, sans poser de questions, et de tout leur cœur. »
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