5e édition du Prix Ilan Halimi, 17 ans après le drame antisémite
Cette année, 4 projets ont été mis à l’honneur ; le Grand Prix a été attribué au projet "Dans leurs yeux", du Centre Scolaire du quartier mineur d'un centre pénitentiaire
Le prix Ilan Halimi, qui récompense des jeunes ayant œuvré contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites, a été remis ce lundi 13 février, dix-sept ans jour pour jour après la mort du jeune homme de 23 ans parce que juif.
Mis en place au niveau national en 2019 par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), ce prix est un hommage au jeune homme juif torturé à mort il y a 17 ans par « le gang des Barbares » qui pensait pouvoir extorquer de l’argent à sa famille parce qu’il était Juif.
Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, ont participé cette année à la remise du prix.
Le Grand Prix a été attribué au projet « Dans leurs yeux », du Centre Scolaire du quartier mineur du centre pénitentiaire de Liancourt, dans l’Oise. Le projet a vu le jour pour répondre à une série d’altercations à caractère raciste entre détenus du quartier mineur du centre pénitentiaire en leur donnant des connaissances historiques sur la création des stéréotypes.
Cette année, trois autres projets ont été mis à l’honneur.
Ilan Halimi a été retrouvé agonisant le 13 février 2006 le long des voies ferrées du RER C à Sainte-Geneviève-des-Bois, peu de temps avant de mourir après son transfert à l’hôpital, suite à de nombreuses blessures et trois semaines d’un long calvaire.
Ilan Halimi repose désormais à Jérusalem. Des hommages sont organisés chaque année au moment de l’anniversaire de sa mort. Il aurait été âgé de 40 ans aujourd’hui.