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8 mai : à Reims, l’hommage de Wim Wenders à une page d’Histoire oubliée

"Quatre-vingts ans après la libération de notre continent, nous, les Européens, comprenons à nouveau que la paix ne va pas de soi," rappelle le réalisateur

Le cinéaste allemand Wim Wenders prononce un discours élogieux lors de la cérémonie de remise du prix d'État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie au chanteur allemand Andreas Frege alias Campino et à son groupe « Die Toten Hosen », le 30 octobre 2024 à Duesseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne. Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste allemand Wim Wenders revient avec « Les clés de la liberté », un court-métrage sur la première signature de la capitulation allemande le 7 mai 1945 dans une école de Reims. (Crédit : INA FASSBENDER / POOL / AFP)
Le cinéaste allemand Wim Wenders prononce un discours élogieux lors de la cérémonie de remise du prix d'État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie au chanteur allemand Andreas Frege alias Campino et à son groupe « Die Toten Hosen », le 30 octobre 2024 à Duesseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne. Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste allemand Wim Wenders revient avec « Les clés de la liberté », un court-métrage sur la première signature de la capitulation allemande le 7 mai 1945 dans une école de Reims. (Crédit : INA FASSBENDER / POOL / AFP)

Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Wim Wenders revient dans un court-métrage sur un épisode oublié : la première signature de la capitulation allemande le 7 mai dans une école de Reims, « qui a été le centre du monde pendant une nuit ».

C’est entre les hauts murs de brique rouge du Collège moderne et technique de cette ville de Champagne, dans le nord de la France, qu’a été signé, le 7 mai à 02h41, « l’Acte de reddition militaire » totale et sans condition de l’armée allemande par son chef d’état-major, le général Alfred Jodl.

L’Histoire a retenu la date du 8 mai, jour de son entrée en vigueur à 23h01 (heure d’Europe centrale) exactement, selon le texte paraphé la veille.

Le 8 mai a également été signé de manière plus solennelle un deuxième acte de capitulation, à Berlin, à la demande de l’Union soviétique de Joseph Staline qui avait exigé une cérémonie officielle dans la capitale allemande, que l’Armée rouge venait de libérer.

C’est en revenant sur les lieux de la capitulation oubliée de Reims que le réalisateur allemand Wim Wenders a voulu commémorer la fin de la guerre, dans un court film diffusé sur les réseaux sociaux par le ministère allemand des Affaires étrangères.

Quand les généraux Alfred Jodl et Hans-Georg von Friedeburg, accompagné du major Wilhelm Oxhenius, s’engouffrent dans le bâtiment le 6 mai, « personne ne sait, et surtout pas les élèves de cette école, que le haut commandement allié réside ici en mai 1945 et que le général Eisenhower, depuis la salle des cartes de ce lycée, préside aux destinées des alliés occidentaux. De toutes les pièces secrètes d’Europe, c’était la plus secrète, écrira plus tard un témoin de cette nuit », raconte en voix off le réalisateur allemand, lauréat de la Palme d’Or en 1984.

« Douze ans de terreur, six ans de guerre, la Shoah, les pires crimes que le monde ait jamais connus se terminent ici, dans une école de Reims. À la fermeture du quartier général, le commandant en chef rend les clés au maire de Reims en disant : ‘Ce sont les clés de la liberté du monde’ », ajoute Wim Wenders, né trois mois après la reddition de l’Allemagne nazie.

Dans ce film de quatre minutes, mêlant archives, reconstitutions et images actuelles, il déambule dans le bâtiment, devenu depuis lycée Franklin-Roosevelt et dont une partie abrite depuis 1985 un Musée de la Reddition où sont exposées lesdites clés.

Apparaissant tantôt en couleur, tantôt en noir et blanc, il se pose en témoin des événements, passerelle entre les deux époques.

« Depuis mon enfance, j’ai vécu 80 ans dans la paix, une paix que la nuit dans cette école nous a tous apportée », déclare le réalisateur, avant d’évoquer la guerre qui secoue à nouveau l’Europe, depuis 2022 en Ukraine. « Une guerre contre l’Europe », regrette-t-il.

« Quatre-vingts ans après la libération de notre continent, nous, les Européens, comprenons à nouveau que la paix ne va pas de soi. C’est maintenant à nous de prendre en main les clés de la liberté. »

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