A l’AIPAC, Gantz promet un leadership israélien sans racisme ni corruption
S'exprimant depuis la conférence annuelle de l'AIPAC, le n°1 de Kakhol lavan et adversaire de Benjamin Netanyahu a promis : "il n'y aura pas d'extrémistes" au gouvernement

L’ancien chef d’état-major, Benny Gantz, le principal rival du Premier ministre Benjamin Netanyahu aux prochaines élections, s’est exprimé lundi lors de la conférence de l’AIPAC à Washington.
Il a souligné sa longue expérience militaire et son engagement pour l’unité et promis de débarrasser la classe dirigeante du pays du racisme et de la corruption. Il s’agissait visiblement d’une pique à l’attention du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui fait face à des accusations de corruption dans trois affaires en attente d’audience et qui s’est démené pour faire inclure des candidats d’extrême droite dans une alliance des partis de droite.
« Il n’y aura pas d’extrémistes, des deux côtés de l’échiquier politique, au gouvernement. Aucun ‘Kahaniste » ne dirigera notre pays. Aucun raciste ne sera à la tête de nos institutions, » a assuré Gantz.
« Nous ne serons pas guidés par la corruption. Aucune corruption quelle qu’elle soit. Les dirigeants d’Israël ne peuvent être commandés par autre chose que le meilleur intérêt d’Israël et de son peuple. »
« En tant qu’ancien chef de l’armée israélienne et de futur dirigeant d’Israël, je sais que le secret de notre force repose sur notre capacité à s’unir. L’unité. Voilà l’arme secrète de la nation juive, » a ajouté le candidat de Kakhol lavan.
« A Bergen-Belsen, personne n’a demandé qui était réformé et qui était conservateur, qui est orthodoxe et qui est laïc. Avant d’aller sur le front, je n’ai jamais vérifié qui portait une kippa sous son casque, » a-t-il poursuivi. « En tant que fier détenteur d’un béret rouge, porté par les libérateurs du Kotel, je peux vous assurer que le mur Occidental est suffisamment long pour accueillir tout le monde. Tout le monde ! »
Le candidat centriste aux élections législatives en Israël, Benny Gantz, a aussi affirmé lundi à Washington qu’il n’hésiterait pas « à utiliser la force » contre l’Iran « en cas de besoin », promettant par ailleurs que l’armée de l’Etat hébreu contrôlerait toujours la sécurité de la Cisjordanie.
Benny Gantz a salué la décision du chef du gouvernement israélien, également présent dans la capitale des Etats-Unis, d’écourter sa visite après sa rencontre prévue lundi avec le président Donald Trump, à la suite d’un tir de roquette de Gaza qui a fait plusieurs blessés au nord de Tel-Aviv.
« Je vais rentrer également en Israël aujourd’hui pour soutenir notre peuple et si besoin pour combattre pour lui », a-t-il lancé.
L’opposant, à la tête d’une alliance centriste qui met en difficulté Benjamin Netanyahu, a affiché sa fermeté.
« Je le dis depuis cette scène au régime iranien, jamais plus nous ne vous autoriserons à vous installer en Syrie (…), à développer des armes nucléaires », a-t-il martelé. « Avec moi, vous ne pourrez pas devenir une puissance régionale et je n’hésiterai pas à utiliser la force en cas de besoin ».
Développant sa position sur le conflit israélo-palestinien, il s’est dit ouvert à la paix « avec tout dirigeant arabe honnête ».
Mais « la responsabilité de la sécurité de la terre d’Israël restera dans les mains des forces de défense israéliennes et d’elles seules », a-t-il ajouté.
Face à un Benjamin Netanyahu accusé de diviser la société israélienne et aux prises avec des démêlés judiciaires, Benny Gantz a aussi longuement insisté sur « l’unité » nécessaire et sur la lutte contre la « corruption ».
« La force et la puissance doivent s’accompagner d’une moralité très élevée », a-t-il insisté.