A l’occasion des 20 ans de l’assassinat de Rabin, le chef de l’ONU exhorte à la paix
La majorité pacifique est « noyée » par les « extrémistes de tous bords », a déclaré Ban Ki-moon dans un message commémoratif
L’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, dont l’assassinat il y a 20 ans est commémoré ce mois-ci, était un « homme de paix héroïque », a déclaré mercredi le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
L’héritage de Rabin consiste à « se rendre compte que le dialogue et le compromis sont nécessaires pour parvenir à la véritable sécurité et à la force », a déclaré le chef de l’ONU dans un communiqué.
Ban a regretté que « le terrorisme, l’expansion des implantations et l’arrêt des avancées dans la mise en œuvre d’accords israélo-palestiniens ont à plusieurs reprises anéanti les espoirs. Aujourd’hui, les voix de la majorité en faveur de la paix et contre la violence sont noyées par la rhétorique incendiaire et les actions choquantes des extrémistes de tous bords ».
Présentant ses « plus sincères condoléances aux citoyens de l’Etat d’Israël alors qu’ils commémorent la vie d’un homme de paix héroïque », le Secrétaire général a exhorté les Israéliens à reprendre ce qu’il a appelé l’initiative de Rabin.
« Le Premier ministre Rabin a consacré sa vie à la sécurité de sa patrie. Il est mort après avoir courageusement exploité le besoin et l’opportunité d’entamer de sérieuses négociations de paix avec les Palestiniens, reconnaissant, comme il l’a dit, ‘on ne peut faire la paix qu’avec ses ennemis, pas avec ses amis’ ».
« Rabin a été calomnié par de nombreuses personnes pour cette conviction et il a été assassiné par un opposant au processus de paix juste au moment où percée historique se produisait », a-t-il déclaré.
Ban a conclu : « Je demande instamment à toutes les parties de se tenir fermement contre la violence et l’incitation ».
Rabin, un ancien chef d’état-major de Tsahal, avait été assassiné le 4 novembre 1995 par Yigal Amir, un opposant juif au processus de paix d’Oslo.