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Abdallah II : acceptez la Palestine ou affrontez “une mer de haine”

Devant l’ONU, Abdallah accuse l’État hébreu de tenter de compromettre le statu quo sur le mont du Temple

Le roi de Jordanie Abdallah II s'exprime devant la 71e Assemblée générale des Nations unies; à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le roi de Jordanie Abdallah II s'exprime devant la 71e Assemblée générale des Nations unies; à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Le roi Abdallah II de Jordanie a prévenu Israël qu’il ferait face à une « mer de haine » s’il n’acceptait pas un État palestinien, tout en condamnant les terroristes musulmans depuis la tribune de l’ONU mardi.

Lors de son allocution devant l’Assemblée générale des Nations unies, Abdallah a évoqué l’importance de la paix entre Israël et les Palestiniens. Pour lui, l’agitation qui persiste dans la région est le résultat de ce conflit continu.

« Aucune injustice n’a causé autant d’amertume que le déni de l’État palestinien. Pour moi, la paix est une décision consciente. Israël doit accepter la paix, ou se noyer dans une mer de haine dans une région où règne le chaos. »

« En tant que Gardien des lieux saints de l’islam à Jérusalem, je poursuivrais mes efforts pour protéger ces endroits des violations de leur sainteté, y compris les tentatives de division spatiale et temporelle de la Mosquée d’Al-Aqsa/Al Haram Al Sharif », a-t-il déclaré.

Les responsables israéliens ont rejeté à plusieurs reprises les accusations des responsables palestiniens et jordaniens, selon lesquels Israël aurait l’intention d’autoriser les prières juives sur le mont du Temple, ou de contester le statu quo qui régit ce lieu saint.

Les tensions sur cette enceinte, considérée comme le lieu le plus saint de la religion juive, et le troisième lieu saint de l’Islam, ont souvent conduit à une recrudescence de la violence.

Abdallah a commencé son discours avec un long et fervent plaidoyer pour appeler le monde à distinguer islam et terrorisme. Pour le roi, le terrorisme est complétement étranger à l’islam.

Il a décrié les terroristes islamistes qui « veulent balayer nos accomplissements et ceux de nos ancêtres, effacer la civilisation humaine et nous ramener dans des périodes sombres. »

Abdallah s’est distancé, lui et l’islam classique, des organisations terroristes. « Je suis clair, ces groupes radicaux hors-la-loi n’existent pas en marge de l’islam. Ils nous sont totalement étrangers. Nous les appelons khawarej, les hors-la-loi de l’islam. »

Il a critiqué ceux qui ne reconnaissent pas la guerre contre l’État islamique telle qu’elle est, et ceux qui stigmatisent les musulmans sans distinctions.

« Comment pouvons-nous efficacement combattre l’ennemi si nous n’avons pas défini qui est l’ennemi ?, a demandé le roi Abdallah. Qui sont nos alliés et qui sont nos ennemis ? »

Le roi a également tenu à saluer les élections parlementaires qui se sont déroulées cette semaine en Jordanie, et dont les résultats seront annoncés à partir de mercredi.

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