Allemagne : 4 membres présumés du Hamas jugés pour avoir caché des armes
Les quatre hommes, auraient, sur ordre de la direction de la branche militaire du Hamas, créé plusieurs dépôts d'armes à feu en vue d'éventuels attentats en Europe
Quatre membres présumés du Hamas ont comparu mardi devant la justice allemande qui les soupçonne d’avoir participé à la mise en place de dépôts d’armes en Europe en vue d’éventuels attentats contre des sites israélien et américain.
Le procès devant le tribunal régional de Berlin, qui se déroule sous haute sécurité, a débuté par la lecture de l’acte d’accusation.
Les quatre hommes, âgés de 34 à 57 ans, sont accusés d’appartenir à « une organisation terroriste » et, pour l’un d’entre eux, en plus de « possession d’armes de guerre et d’armes à feu ».
Abdelhamid Al A. et Ibrahim El-R., tous deux nés au Liban, l’Egyptien Mohammed B. et Nazih R., de nationalité néerlandaise, avaient été arrêtés le 14 décembre 2023.
Ils auraient, sur ordre de la direction de la branche armée du Hamas, créé plusieurs dépôts d’armes à feu en vue d’éventuels attentats en Europe.
Parmi les cibles potentielles figuraient l’ambassade d’Israël et la zone autour de l’ancien aéroport de Tempelhof à Berlin ainsi que la base aérienne américaine de Ramstein en Rhénanie-Palatinat (ouest).

Au printemps 2019, Ibrahim El-R. avait organisé l’installation d’une cache d’armes à feu et de munitions, dont une kalachnikov, en Bulgarie, où il s’était à nouveau rendu en août 2023 pour la contrôler, selon le parquet.
A l’été 2019, il a rapporté en Allemagne un pistolet provenant d’une cache d’armes du Danemark.
Entre juin et décembre 2023, les quatre suspects ont quitté à plusieurs reprises la capitale allemande pour chercher une cache d’armes en Pologne, qui n’a pas été localisée.
A part Nazih R. arrêté à Rotterdam dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen, les trois autres suspects avaient été interpellés à Berlin.
Le Hamas est considéré officiellement depuis 2003 par l’UE comme une organisation terroriste.
L’Allemagne avait renforcé les mesures de sécurité autour des édifices juifs dans la foulée de l’attaque meurtrière du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.
Le procès doit au moins durer jusqu’à décembre.