Alors que les tensions flambent dans le nord, Netanyahu menace Damas et Beyrouth
En pleine tension avec le Hezbollah, le Premier ministre annonce que les pays voisins seront tenus responsables ; les ministres ont reçu l'ordre de ne faire aucun commentaire
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti dimanche que la Syrie et le Liban assumeraient la responsabilité de toute attaque menée contre Israël et émanant de leurs territoires, dans un contexte de tensions accrues entre l’État juif et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah soutenu par l’Iran le long de la frontière nord.
S’exprimant à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet, M. Netanyahu a déclaré qu’Israël menait une « politique cohérente pour ne pas permettre à l’Iran de se retrancher militairement sur notre frontière nord ».
« Le Liban et la Syrie sont responsables de toute attaque contre Israël depuis leur territoire », a-t-il déclaré. « Nous ne permettrons à personne de mettre en péril notre sécurité ou de menacer nos citoyens ; nous ne tolérerons pas une attaque contre nos forces… L’armée israélienne est prête à répondre à toute menace. »
Entre-temps, les ministres ont reçu l’instruction de ne faire aucun commentaire sur la situation dans le nord, dans un effort apparent pour éviter d’exacerber les tensions.
Les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, qui maintient une présence dans la partie syrienne du plateau du Golan, sont vives depuis un raid aérien du 20 juillet dans le sud de la Syrie, attribué à Israël, au cours duquel un des terroristes de l’organisation a été tué.
Les tensions ont continué à couver au cours du week-end alors que l’armée israélienne a renforcé ses défenses le long de la frontière nord du pays, par crainte d’une attaque potentielle contre des cibles militaires dans cette région.
Selon un rapport publié samedi par Al Mayadeen, un réseau d’information libanais étroitement associé au Hezbollah, Israël a envoyé un message au Hezbollah mettant en garde contre toute action de représailles en réponse à la frappe. Israël a fait savoir qu’il ne savait pas que le membre du groupe – Ali Kamel Mohsen Jawad – se trouvait près des cibles dans le sud de la Syrie et n’avait pas l’intention de le tuer.
Le message a été transmis par des intermédiaires de l’ONU et le Hezbollah a refusé de se conformer aux « avertissements et menaces d’Israël », selon le rapport Al Mayadeen.
Israël a refusé de commenter officiellement l’incident, maintenant sa politique d’ambiguïté concernant ses opérations contre l’Iran et ses mandataires en Syrie.
Israël a également averti Beyrouth qu’il porterait la responsabilité de toute attaque éventuelle du Hezbollah.