Alors que Tsahal s’attend à des représailles, les regards sont tournés vers le Hamas
Malgré des menaces, les groupes terroristes n'ont pas encore réagi aux frappes israéliennes meurtrières sur Gaza. Le Hamas se joindra-t-il au Jihad islamique palestinien ?
Plus de 24 heures se sont écoulées depuis que Tsahal a lancé une opération contre le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien et assassiné trois de ses membres lors de frappes aériennes simultanées dans la bande de Gaza, et le groupe terroriste n’a pas encore réagi, ce qui est inhabituel.
Peu après 2 heures du matin, mardi, les forces israéliennes ont tué Khalil Bahitini, le commandant du Jihad islamique palestinien dans le nord de Gaza, Jihad Ghanem, un haut responsable du conseil militaire du groupe, et Tareq Izz el-Din, qui, selon elle, dirigeait les activités terroristes du Jihad islamique en Cisjordanie depuis une base située à Gaza. Selon l’armée, les trois frappes se sont déroulées en l’espace de quelques secondes.
Les frappes aériennes ont également fait 10 morts parmi les civils, dont quatre enfants et quatre femmes, selon les autorités sanitaires du territoire contrôlé par le Hamas. Le Jihad islamique palestinien a déclaré que les épouses des trois commandants et un certain nombre de leurs enfants figuraient parmi les morts.
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Le groupe terroriste, ainsi que la « salle d’opérations conjointe » des différentes factions terroristes palestiniennes de la bande de Gaza – qui comprend à la fois le Hamas et le Jihad islamique palestinien – ont promis de riposter. Le Hamas a déclaré séparément qu’Israël verrait une réponse unifiée de la part des groupes terroristes qui lui « donnerait une grande leçon ».
Immédiatement après les frappes, le Commandement du Front intérieur de l’armée israélienne a imposé des restrictions sur les déplacements et les rassemblements des personnes vivant dans un rayon de 40 kilomètres autour de Gaza, les responsables estimant que le lancement d’une salve de roquettes ou un autre type d’attaque était imminentes.
Ces craintes ne s’étaient pas encore concrétisées mercredi en fin de matinée, plus de 30 heures après les frappes aériennes meurtrières. Les précédentes frappes contre des dirigeants du Jihad islamique palestinien ont donné lieu à des tirs de roquettes sur des civils israéliens dans les heures qui ont suivi, dont certains ont duré plusieurs jours.
Mardi après-midi, le Jihad islamique palestinien a tenté en vain de mener une attaque. L’armée israélienne a déclaré qu’une cellule qui s’apprêtait à mener une attaque au missile guidé antichar à la frontière de Gaza a été frappée et que deux de ses membres ont été tués.
Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a estimé que l’absence de réaction immédiate du Jihad islamique palestinien, ou du Hamas, était due à l’effet de surprise des attaques de l’armée israélienne.
« Nous n’avons pas vu de roquette tirée sur Israël. C’est la conséquence de l’action surprise de Tsahal contre le Jihad islamique », a déclaré Hagari à la radio de l’armée mercredi matin.
« Tout peut arriver aujourd’hui. Nous évaluerons la situation pour savoir s’il faut assouplir les instructions pour les résidents », a-t-il ajouté.
Certaines restrictions concernant des zones plus éloignées de la bande de Gaza pourraient être levées à la suite d’évaluations, bien que les instructions données aux habitants vivant près de la frontière avec l’enclave palestinienne devraient rester en vigueur, par crainte d’attaques de missiles antichars ou de tirs de snipers.
Si le Hamas a promis une « réponse unifiée », on ne sait pas encore s’il se joindra au Jihad islamique palestinien dans une attaque de représailles, ce qui pourrait être un facteur contribuant au délai inhabituellement long de la riposte.
Les responsables israéliens ont souligné que l’opération, baptisée « Bouclier et Flèche », visait uniquement le Jihad islamique palestinien, mais qu’elle ciblerait également le Hamas s’il se joignait aux combats.
Le Hamas est resté en marge de plusieurs précédents conflits entre Israël et le Jihad islamique palestinien, contribuant à les limiter et laissant espérer que le groupe terroriste avait mûri pour devenir un acteur politique non violent.
Néanmoins, le Hamas a également donné son nom au groupe de coordination qui a revendiqué les tirs de roquettes au début du mois, bien que Tsahal ait estimé que le Jihad islamique palestinien était en grande partie à l’origine des attaques. Le groupe terroriste au pouvoir n’a été impliqué que dans le tir de missile sol-air léger, lancé généralement à l’aide d’un lanceur porté sur l’épaule sur des avions israéliens au cours des combats, qui ont vu 104 projectiles tirés sur Israël en réponse à la mort d’un membre important du Jihad islamique palestinien en grève de la faim dans une prison israélienne.
Si le Hamas – dont on pense qu’il dispose d’un arsenal plus important et plus perfectionné – se joint à la riposte aux frappes meurtrières israéliennes, les combats devraient durer plus longtemps et être plus intenses que si le Jihad islamique palestinien réagissait seul.
Quoi qu’il en soit, Tsahal – en particulier ses unités de défense aérienne, le Commandement du Front intérieur et diverses unités de renseignement – reste en état d’alerte pour toute riposte potentielle, avec ou sans le Hamas.
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