Israël en guerre - Jour 350

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Deux Palestiniens tués dans de nouvelles frappes à Gaza

Selon l'armée, les hommes qui ont été pris pour cible étaient membres d'un groupe terroriste qui s'apprêtait à commettre des attaques au missile anti-char sur la frontière de Gaza

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le site touché par une frappe israélienne contre des terroristes qui s'apprêtaient à lancer des missiles anti-tanks près de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza, le 9 mai 2023. (Capture d'écran : used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)
Le site touché par une frappe israélienne contre des terroristes qui s'apprêtaient à lancer des missiles anti-tanks près de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza, le 9 mai 2023. (Capture d'écran : used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

Des terroristes du Jihad islamique palestinien qui cherchaient à commettre des attaques au missile anti-char contre des cibles situées sur la frontière avec Israël ont été visés par une frappe aérienne dans l’après-midi de mardi, selon l’armée.

Tsahal a indiqué avoir pris pour cible ces hommes à proximité de Khan Younès, au sud de Gaza City, alors qu’ils se trouvaient dans une voiture pour se rendre sur le site de lancement. Les armements se trouvaient dans le véhicule.

« Les soldats ont surveillé les terroristes et leurs activités et ils ont frappé le groupe alors que ces individus étaient en route vers la rampe de lancement », a déclaré l’armée.

Le ministère de la Santé placé sous le contrôle du Hamas, dans la bande de Gaza, a annoncé que deux hommes avaient été tués dans cette frappe israélienne, qui a aussi fait deux blessés. L’identité des défunts n’a pas été révélée. Avec cette dernière attaque israélienne, le bilan de l’opération menée par l’État juif contre le groupe terroriste du Jihad islamique passe à 15 morts du côté palestinien.

Des images publiées dans les médias montrent une voiture brûlée après la frappe. Tsahal a, de son côté, publié des images sui ont été filmées par des drones.

Peu après, les médias palestiniens ont rapporté qu’il y avait eu une deuxième frappe contre « un site de la résistance » dans le centre de Gaza. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire.

Ces attaques surviennent alors que le Jihad islamique cherchait à mener des attaques de représailles contre Israël après l’assassinat, par l’armée de l’air israélienne, de trois membres du groupe terroriste dans une série de bombardements, mardi matin.

En début de journée, l’armée israélienne avait bloqué l’accès à certaines routes qui courent le long de l’enclave côtière, craignant précisément des tirs de missile anti-tank ou des attaques de sniper.

Ces frappes survenues mardi avant l’aube avaient été lancées quelques jours après une flambée de violences – courte et féroce – qui avait entraîné de fortes tensions dans la région. Le Jihad islamique avait lancé 104 roquettes en direction de l’État juif, le 2 et le 3 mai, en riposte à la mort d’un membre du groupe qui était en grève de la faim dans une prison israélienne.

Les responsables de la Santé du Hamas ont depuis indiqué que 13 personnes avaient perdu la vie dans les bombardements de l’armée israélienne, mardi matin. Le Jihad islamique a précisé que les épouses des trois commandants et un certain nombre de leurs enfants figuraient parmi les morts. Ce raid aérien aurait aussi fait 20 blessés.

Les résidents israéliens qui vivent dans un périmètre de 40 kilomètres autour de Gaza ont reçu pour instruction d’entrer dans les abris antiaériens – ou, tout du moins, d’y rester à proximité – dans un contexte d’inquiétudes face à une éventuelle riposte.

Des frappes antérieures sur le Jihad islamique ont entraîné, dans le passé, des tirs de barrage de roquette prenant pour cible les civils israéliens et des combats intenses avec les soldats, parfois pendant plusieurs jours.

L’armée israélienne avait annoncé, mardi matin, qu’elle avait tué Khalil Bahitini, le commandant du Jihad islamique dans le nord de Gaza ; Jahed Ahnam, haut-responsable du conseil militaire du groupe et Tarek Azaldin qui, avait-elle noté, dirigeait les activités terroristes du Jihad islamique en Cisjordanie depuis une base située à Gaza.

De gauche à droite : Les commandants du Jihad islamique palestinien que l’armée israélienne a déclaré avoir tués à Gaza, le 9 mai 2023 : Khalil Bahitini, Tareq Izz ed-Din et Jihad Ghanem. (Crédit : Porte-parole de l’armée israélienne)

Des décès qui avaient été confirmées par le Jihad islamique. Le porte-parole de l’aile militaire de l’organisation terroriste avait juré de venger les morts dans une vidéo.

« Les brigades Al-Quds et la résistance l’affirment : nous irons jusqu’au bout de notre engagement, nous ferons notre devoir au nom de nos martyrs et nous répondrons à l’agression avec détermination et avec courage », avait dit le porte-parole, qui porte le nom de guerre d’Abu Hamza.

La « Salle d’opérations conjointes », qui réunit des factions terroristes variées de l’enclave côtière – avec notamment le Hamas et le Jihad islamique – avaient fait savoir que l’État juif et ses dirigeants « paieront le prix » de ces frappes meurtrières.

Les dégâts essuyés par un bâtiment suite à des frappes israéliennes sur l’appartement d’un commandant du Jihad islamique à Gaza City, le 9 mai 2023. (Crédit : AP Photo/Fatima Shbair)

L’armée a intitulé sa campagne militaire l’Opération bouclier et flèche.

Le Jihad islamique n’avait toujours pas riposté aux frappes israéliennes dans la soirée de mardi – probablement en résultat de l’effet de surprise créé par l’attaque de Tsahal – même si des tirs de barrage intenses pourraient avoir lieu en direction des villes israéliennes dans les prochaines heures.

Le Commandement intérieur de Tsahal a autorisé les villes frontalières de Gaza à commencer à évacuer leurs habitants vers d’autres parties du pays, les militaires estimant que les combats pourraient durer plusieurs jours.

Le Conseil régional de Shaar Hanegev a noté que des dizaines de familles ont d’ores et déjà quitté leur communauté, craignant des tirs de roquette. A la fin de la journée de mardi, 200 familles devaient être parties pour trouver refuge dans le centre, le sud et le nord d’Israël, a-t-il ajouté.

Anticipant un conflit susceptible de durer au moins plusieurs jours, le ministre de la Défense Yoav Gallant a approuvé le rappel des réservistes. Hagari a précisé que plusieurs centaines d’entre eux devraient être convoqués mardi, principalement au sein de l’armée de l’air, du Commandement du sud et dans les unités de renseignement.

« Nous devons être prêts à tous les scénarios et notamment à une campagne militaire prolongée avec de fortes portées de tir », a dit Gallant aux maires et aux leaders communautaires du sud d’Israël, selon un compte-rendu fourni par son bureau.

Des batteries du Dôme de fer israélien dans le sud d’Israël suite à des frappes aériennes à Gaza, au petit matin. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réuni son cabinet de sécurité de haut-niveau, mardi après-midi, pour débattre du conflit.

Prenant la parole au début de la réunion, Netanyahu a indiqué qu’Israël était « préparé à toutes les possibilités » alors que le pays se prépare à une riposte.

« Nous sommes au beau milieu d’une campagne et nous sommes préparés à toutes les possibilités. Je donne un conseil à nos ennemis : Ne jouez pas avec nous », a-t-il déclaré.

Netanyahu avait subi les pressions exercées par les partisans de la ligne dure au sein de son gouvernement qui l’avaient sommé de répondre plus durement aux tirs de roquette de Gaza, et de recourir à des mesures offensives.

La procureure-générale Gali Baharav-Miara a autorisé Netanyahu à mener les frappes sans réunir son cabinet au préalable.

Un communiqué émis par son bureau a déclaré « qu’après présentation à la procureure-générale des évaluations des forces de sécurité, la procureure-générale a estimé que conformément à la loi, il n’y avait pas besoin de réunir le cabinet pour mener une opération militaire. »

Netanyahu s’est montré réticent à l’idée de convoquer le cabinet sur ces questions sécuritaires, craignant que l’influence des ministres d’extrême-droite n’entraîne Israël dans un conflit plus large.

Les médias hébréophones ont aussi indiqué que Netanyahu craignait que certains ministres ne laissent fuiter des informations précieuses et qu’il était particulièrement inquiet au sujet d’Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale.

Un incendie touche un appartement suite à une explosion à Gaza City, le 9 mai 2009. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

Depuis son retrait de la bande en 2005, Israël et le Hamas se sont affrontés dans le cadre de deux conflits terrestres majeurs et de deux guerres aériennes qui ont duré au moins une semaine, avec des dizaines d’affrontements plus limités. Les terroristes de Gaza, avec le Hamas à leur tête, posséderaient des dizaines de milliers de roquettes capables de toucher tout le territoire israélien.

Les frappes aériennes qui ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi ont été similaires à des attaques qui étaient survenues au mois d’août 2022, où Tsahal avait bombardé les sites où se trouvaient des commandants du Jihad islamique. Des bombardements qui avaient été suivis de trois jours de tirs de roquette et de frappes de représailles. L’État juif avait indiqué, à ce moment-là, que les frappes initiales avaient été causées par des menaces concrètes qui annonçaient une attaque imminente.

Le Hamas était resté en marge de ces affrontements – un retrait qui avait probablement aidé à les limiter – entraînant l’espoir que le groupe terroriste avait suffisamment pu évoluer pour devenir un acteur politique non-violent. Le Hamas avait apposé son nom à une organisation-cadre qui avait revendiqué les tirs de roquette effectués au début du mois de mai, même s’il est difficile de dire s’il avait tenu un rôle actif dans ces affrontements et même si sa participation à d’éventuelles représailles, mardi, reste encore indéterminée.

Dans un communiqué, le chef du Hamas en exil Ismail Haniyeh a averti mardi qu’Israël « paiera le prix » de ses frappes et que la « résistance » restera unie, mais une condamnation ultérieure du groupe n’a contenu aucune menace de ce type.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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