Amos Hochstein se rendra à Beyrouth pour renforcer le cessez-le-feu avant le retrait de Tsahal
Ce voyage intervient alors que Tsahal frappe les lance-roquettes du Hezbollah dans le sud du Liban, accusant l'armée libanaise d'inaction face à des violations de la trêve
Le principal négociateur américain de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah devrait se rendre à Beyrouth la semaine prochaine, avant le retrait prévu des troupes israéliennes du sud du Liban.
La visite d’Amos Hochstein, rapportée par la chaîne israélienne N12 et le quotidien libanais ad-Diyar, survient alors qu’Israël a dénoncé une recrudescence des violations de l’accord par le Hezbollah. Cet accord stipule notamment le retrait des forces du Hezbollah au nord de la rivière Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélo-libanaise.
L’armée israélienne a déclaré jeudi soir que des avions de chasse avaient mené une frappe aérienne dans le sud du Liban, ciblant des lance-roquettes de moyenne portée dans un poste du Hezbollah. Un autre lance-roquettes situé près d’un site du Hezbollah dans la zone d’Iqlim al-Tuffah, dans le district de Nabatieh, a également été détruit, a précisé Tsahal.
Conformément à l’accord de cessez-le-feu, Israël avait d’abord demandé aux forces armées libanaises de neutraliser les lanceurs et n’a frappé qu’après le refus de l’armée libanaise de donner suite à cette requête.
On ne sait pas si Tsahal a également informé la commission de suivi des accords – composée de représentants américains, français, onusiens, israéliens et libanais – qui est chargée d’évaluer en temps réel les violations du cessez-le-feu.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre, Tsahal a frappé des sites du Hezbollah pour des violations présumées à plus d’une douzaine de reprises, souvent sans attendre l’avis de la commission de contrôle chargée de superviser les violations. L’armée israélienne justifie ces actions rapides en affirmant que la commission n’est pas encore pleinement opérationnelle. Cependant, un responsable américain a démenti cette déclaration, affirmant au Times of Israel la semaine dernière que la commission était déjà parfaitement fonctionnelle.
מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו והשמידו לפני זמן קצר, בהכוונה מודיעינית של אמ״ן, משגרי רקטות לטווח בינוני שהיו בשימוש ארגון הטרור חיזבאללה, באתר צבאי של הארגון. כמו כן, בסמוך לאתר צבאי נוסף הותקפו משגרי רקטות של הארגון במרחב נבטיה>> pic.twitter.com/0yPWZO27dB
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) January 2, 2025
Selon l’accord de cessez-le-feu, Tsahal doit transférer ses positions dans le sud du Liban à l’armée libanaise dans les 60 jours suivant sa signature. Avec l’échéance de fin janvier approchant, la visite d’Amos Hochstein vise à garantir une transition fluide, selon N12.
D’après ad-Diyar, Hochstein arrivera à Beyrouth lundi pour ce qui sera probablement sa tournée d’adieu, alors que le mandat de l’administration Biden s’achèvera le 20 janvier.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a demandé à Tsahal de se préparer à une éventuelle escalade avec le Hezbollah. Une source militaire a confié le mois dernier au Times of Israel que Tsahal envisageait la possibilité que ses troupes restent au-delà de la période de 60 jours si l’armée libanaise ne parvenait pas à se déployer complètement dans le sud du Liban.
Un tel scénario pourrait compromettre l’accord, bien que la source ait précisé que cela ne signifierait pas nécessairement son effondrement.
Israël espère que le cessez-le-feu permettra le retour des quelque 60 000 habitants du nord du pays qui ont évacué leurs maisons en raison des tirs de roquettes incessants du Hezbollah l’an dernier. Cependant, la plupart n’ont pas encore regagné leur domicile, et Tsahal estime que cela ne se produira pas avant fin février.
Le cessez-le-feu est intervenu deux mois après l’invasion du sud du Liban par Israël et l’intensification des frappes aériennes contre le Hezbollah, qui ont pratiquement décimé les dirigeants du groupe terroriste.
Le Hezbollah a commencé à attaquer Israël presque quotidiennement dès le 8 octobre 2023, sans aucune provocation. Ces tirs de roquettes et de drones ont été lancés, selon le groupe, en soutien au Hamas, organisation terroriste palestinienne, et à la guerre menée dans la bande de Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré dans le sud d’Israël par les terroristes du Hamas, qui ont assassiné plus de 1 200 personnes et kidnappé 251 autres, emmenées en captivité dans la bande de Gaza.