Ankara continuera à œuvrer pour que les dirigeants israéliens soient légalement punis
Pour la Turquie, l'opération à Rafah est un énième crime de guerre commis par Israël
L’opération israélienne dans la ville de Rafah à Gaza est un énième crime de guerre commis par Israël, a déclaré mardi le vice-président turc Cevdet Yilmaz.
« En menant une attaque terrestre sur Rafah, juste un jour après que le Hamas a approuvé la proposition de cessez-le-feu du Qatar et de l’Égypte, Israël a ajouté un nouveau crime de guerre à ceux qu’il a commis dans les territoires palestiniens depuis le 7 octobre », a déclaré M. Yilmaz sur la plate-forme de réseaux sociaux X.
Ankara continuera à œuvrer pour que les dirigeants israéliens soient légalement punis, a-t-il ajouté.
Israël affirme que l’accord proposé par le Hamas n’est pas conforme à celui qu’il avait accepté.
Les Etats-Unis ont appelé lundi la Turquie et Israël à résoudre leurs différends après qu’Ankara a dit suspendre les relations commerciales pour tenter de « forcer » le gouvernement israélien à accepter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
« Ils sont tous deux nos alliés et nous les encourageons à surmonter leurs différends », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, interrogé sur le gel des échanges commerciaux.
Il s’est refusé à tout autre commentaire.
Les Etats-Unis se montrent souvent prudents dans leurs commentaires publics sur la Turquie, sur fond de relations tendues avec le président Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan, critique virulent d’Israël, a justifié vendredi cette décision de suspendre les relations commerciales « pour forcer Israël à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d’aide humanitaire entrant (à Gaza) ».
La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, avait déjà annoncé en avril des restrictions sur les exportations de 54 produits vers Israël, dont l’acier et le métal.