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Après l’attaque de Tsahal, Hagari dénonce les médias tombés dans le piège du Hamas

Tsahal nomme les 9 terroristes tués dans l'attaque contre les installations de l'UNRWA ; l'hôpital revoit à la baisse le nombre de femmes et d'enfants tués dans l'attaque

Des Palestiniens sur le site d'une école gérée par l'ONU où Tsahal affirme avoir ciblé plus de 20 terroristes menant la guerre depuis l’école, située dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans la bande de Gaza. (Crédit : Jehad Alshrafi/AP)
Des Palestiniens sur le site d'une école gérée par l'ONU où Tsahal affirme avoir ciblé plus de 20 terroristes menant la guerre depuis l’école, située dans le camp de réfugiés de Nusseirat, dans la bande de Gaza. (Crédit : Jehad Alshrafi/AP)

Tsahal a dénoncé jeudi les médias internationaux qui ont une nouvelle fois pris pour argent comptant, sans les vérifier, les revendications des dirigeants du groupe terroriste palestinien du Hamas selon lesquels Israël avait mené une frappe aérienne meurtrière sur une école de l’UNRWA sans préciser que le complexe situé au centre de la bande de Gaza était utilisé par des terroristes.

« Nous avons malheureusement constaté que certains médias ont une fois de plus été victimes des tactiques du Hamas avant de vérifier les faits », a affirmé le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a révélé l’identité des neuf terroristes tués dans l’attaque.

Les personnes visées étaient des membres de la force d’élite Nukhba du Hamas et des terroristes du Jihad islamique palestinien qui « dirigeaient des attaques terroristes depuis la zone de l’école tout en profitant du fait qu’il s’agissait d’un lieu civil servant d’abri ».

« Les terroristes qui se trouvaient dans cette école préparaient d’autres attaques contre des Israéliens, dont certaines étaient imminentes. Nous avons détruit une bombe à retardement », a ajouté Hagari.

Selon lui, une trentaine de terroristes se trouvaient dans les trois salles ciblées. Il a ajouté que certaines des personnes éliminées ont participé à l’assaut terroriste du 7 octobre menée par le Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens ont été assassinés et 251 ont été pris en otage. Hagari a précisé que Tsahal était en train de procéder à des vérifications supplémentaires avant de rendre ces informations publiques.

De nombreux articles publiés dans la presse internationale sur cette attaque ont repris les informations des responsables du Hamas indiquant que 33 Palestiniens avaient été tués et n’ont fait que peu ou pas de mention d’un lien présumé avec une activité terroriste.

Sur ce graphique, les noms des neuf terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien, que Tsahal dit avoir tués lors d’une attaque contre une école de l’UNRWA, le 5 juin 2024. (Crédit : Tsahal)

Dans un premier temps, l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa a indiqué que neuf femmes et 14 enfants figuraient parmi les victimes de l’attaque contre l’école qui servait d’abri aux Palestiniens déplacés en masse par la guerre.

Jeudi soir, la morgue de l’hôpital a modifié ces données pour indiquer qu’il y avait trois femmes, neuf enfants et 21 hommes parmi les morts. Un journaliste de l’Associated Press a compté les corps mais n’a pas pu regarder sous les linceuls.

Hagari a souligné que la frappe visait les terroristes du Hamas et du Jihad rassemblés dans trois salles de classe de l’école de l’ONU. Il a ajouté que c’était la cinquième fois en un mois que Tsahal frappait des terroristes opérant dans des installations appartenant à l’Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

« Le Hamas mène la guerre à partir d’écoles et d’hôpitaux. Le Hamas espère que le droit international et la sympathie publique serviront de bouclier à ses opérations de guerre. C’est pourquoi il opère systématiquement depuis des écoles, des installations de l’ONU, des hôpitaux et des mosquées », a poursuivi Hagari, soulignant que cela constituait un crime de guerre qui devait être condamné par la communauté internationale.

Le porte-parole de Tsahal a noté que l’armée avait retardé la frappe à deux reprises après avoir identifié des civils dans la zone, qu’elle surveillait depuis plusieurs jours.

« Nous avons mené l’attaque après avoir obtenu la confirmation de nos services de renseignement et de surveillance qu’il n’y avait ni femmes ni enfants à l’intérieur de ces salles de classe », a-t-il déclaré.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, le 3 juin 2024. (Crédit : Capture d’écran vidéo)

Il n’a pas nié que des civils avaient néanmoins été tués lors de la frappe.

S’appuyant clairement sur les informations fournies par les responsables du Hamas, de nombreux gouvernements et organisations internationales ont condamné Israël en bloc jeudi.

Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, a affirmé qu’Israël avait bombardé l’école « sans avertissement préalable ».

« Une autre école de l’UNRWA convertie en refuge a été attaquée », a-t-il écrit sur X. « Attaquer, cibler ou utiliser des bâtiments de l’ONU à des fins militaires est un mépris flagrant pour le droit humanitaire international. »

Stephan Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que l’attaque « n’est qu’un autre exemple horrible du prix que les civils paient, que les hommes, les femmes et les enfants palestiniens qui essaient juste de survivre (paient) ».

« Antonio Guterres condamne bien sûr cet attaque. Il faudra rendre des comptes pour tout ce qui s’est passé à Gaza ».

Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a demandé l’ouverture d’une enquête sur cette attaque.

« Les informations en provenance de Gaza montrent encore et encore que la violence et la souffrance restent la seule réalité pour des centaines de milliers de civils innocents. Cette nouvelle effroyable doit faire l’objet d’une enquête indépendante », a-t-il écrit sur X.

De leur côté, les États-Unis ont demandé à Israël de faire preuve de « transparence » sur la frappe, a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.

Miller a ajouté que les États-Unis croyaient les évaluations israéliennes indiquant que le Hamas se cachait parfois au sein d’infrastructures civiles, mais a précisé qu’ils attendaient de recevoir plus d’informations sur la dernière frappe.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 36 000 personnes auraient été tuées ou seraient présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Environ 24 000 d’entre elles ont été identifiées dans les hôpitaux ou par les familles elles-mêmes, le reste étant basé sur des « sources médiatiques » du Hamas. Ces chiffres, qui ne peuvent être vérifiés, comprennent les 15 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat. Israël affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

L’AFP a contribué à cet article.

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