Après le vol de 30 armes, l’armée injecte 15 M de shekels dans la sécurité de l’armement
Le projet de financement des systèmes de surveillance était déjà à l'étude, mais est remonté sur la liste des priorités suite au récent vol, selon un officier de l'armée
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le chef d’état-major Gadi Eisenkot a ordonné à l’armée d’investir 15 millions de shekels dans des mesures de sécurité supplémentaires pour l’armement dans les bases lundi, après le vol de trente fusils d’assaut dans une base militaire la semaine dernière, selon un officier de l’armée.
Le vol d’équipement militaire est un phénomène bien connu dans l’armée. À l’origine de ces vols, des soldats qui partent « accidentellement » avec du matériel, allant des balles jusqu’aux Jeeps, mais aussi des organisations criminelles, qui entrent dans les bases par effraction avant de dérober des armes, des grenades et des missiles.
Cependant, le vol de la semaine dernière de dizaines de fusils d’assaut Tavor a fait remonter ce problème en haut de la liste des priorités d’Eisenkot, selon l’officier, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
« C’était un incident d’une nouvelle ampleur. C’est quelque chose contre lequel nous nous battons déjà, mais nous avons pris une décision suite à ce cas », a déclaré l’officier.
Dimanche dernier, l’armée a découvert que 33 armes avaient été volées à la base de Sdei Teiman dans le sud d’Israël. Des enquêtes internes ont été lancées par le Commandement du Sud et la police militaire. Une enquête civile a également été ouverte par la police israélienne et les services de sécurité du Shin Bet.
Lundi, les détails de l’affaire ont été placés sous ordonnance de non-divulgation jusqu’au 4 juillet.
À la lumière de ce vol, l’armée installera un certain nombre de mesures de sécurité dans les armureries militaires afin d’empêcher de futurs incidents, ou en tous cas de les rendre plus difficiles.
Ces mesures verront l’installation de scanners biométriques, de caméras supplémentaires et de verrous améliorés.
On ne sait pas encore si ces nouveaux dispositifs permettront de réprimer le vol. de nombreux cas de vol d’équipement militaire, y compris celui de la semaine dernière, selon les médias, sont réalisés par des soldats qui servent dans les bases en question, ou avec leur aide.
L’armée a déjà un système en vigueur où les soldats doivent enregistrer et déposer leurs armes, et les armureries sont vérifiées au moins deux fois par jour afin de vérifier qu’aucune pièce ne manque.
Le mois dernier, l’armée a diffusé de nouvelles directives pour limiter les vols, autorisant les soldats à tirer sur les intrus. Auparavant, les soldats pouvaient poursuivre le cambrioleur, mais pas ouvrir le feu, ce que les cambrioleurs savaient.
Le projet devrait coûter près de 15 millions de shekels. On ne connaît pas encore le calendrier de l’entrée en vigueur de ces mesures ni l’identité de celui qui fournira les équipements à l’armée.
En juillet, un officier de l’armée, son chauffeur et le père de son chauffeur ont été arrêtés pour le vol de dizaines de grenades et de missiles d’une base militaire dans le Negev.
Le commandant de compagnie de 24 ans, commandant Shadi Bashir, avec un soldat en service qui lui a servi de chauffeur Adi Zoabi, ont été arrêtés au terme de 3 mois d’une enquête très poussée.
Selon les enquêteurs, Zoabi est entré par effraction dans l’armurerie de la base à la fin du mois d’avril et a volé des grenades et deux autres types de missiles, le Light Anti-tank Weapon (LAW) et le Man-portable Anti-Tank, Anti-DOoR (MATADOR).
Le capitaine aurait était présent au moment du vol et a aidé son chauffeur à vendre les armes à son père, Muhammad Zoabi, qui détient déjà un casier judiciaire, selon la police.