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Ashkenazi espère encore l’union avec Levy-Abekasis : Une Infox, selon Gesher

L'un des candidats de Kakhol lavan a expliqué que "nous discutons avec Orly". "Un mensonge éhonté", répond la formation de Levy-Abekasis qui menace de poursuites

Gabi Ashkenazi, l'un des leaders de l'alliance Kakhol lavan, lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 18 mars 2019 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Gabi Ashkenazi, l'un des leaders de l'alliance Kakhol lavan, lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 18 mars 2019 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Un haut-membre du parti Kakhol lavan a déclaré samedi que la formation espérait encore convaincre le Gesher d’Orly-Levy Abekasis de la rejoindre en amont des élections générales qui auront lieu mardi.

Même si son mouvement a pu remporter, dans les sondages, près de huit sièges, l’abondance des partis en lice lors du scrutin semble indiquer, dans la majorité des enquêtes d’opinion, que la liste de Levy-Abekasis pourrait ne pas franchir le seuil électoral. Ce qui signifie que la parlementaire pourrait ne plus siéger à la Knesset pour la première fois en une décennie.

« Je serais très heureux qu’Orly nous rejoigne », a déclaré le numéro 4 de Kakhol lavan, Gabi Ashkenazi, lors d’un événement culturel de Shabbat qui était organisé à Givat Shmuel, à proximité de Tel Aviv. « C’est une femme de talent, avec un programme de valeur ».

« Nous discutons avec Orly et j’espère qu’au moment où il le faudra, elle sera convaincue qu’il faut placer le pays au-dessus de toute autre considération » a-t-il continué.

La députée Orly Levy-Abekasis à la Knesset le 15 mars 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Levy-Abekasis avait négocié un éventuel rapprochement avec Benny Gantz mais les pourparlers avaient échoué lorsque l’ex-chef d’Etat-major avait décidé de se rallier à Yair Lapid pour former Kakhol lavan. La responsable de Gesher s’en était alors prise à lui.

Répondant aux propos tenus par Ashkenazi, le parti Gesher a riposté qu’il s’agissait « d’une tentative de faire se propager une fake news, c’est un mensonge éhonté. Ashkenazi trompe le public en toute connaissance de cause ».

La formation a ajouté qu’elle réfléchissait à porter plainte pour diffamation contre le responsable de Kakhol lavan « pour une déclaration qui ne repose sur aucune réalité ».

Elle a ajouté qu’elle « franchirait la ligne d’arrivée avec son excellente équipe » et qu’elle sera la « surprise des élections ».

Une alliance avec Kakhol lavan pourrait garantir que Levy-Abekasis, championne des causes sociales, obtiendrait une place éminente dans un futur gouvernement formé par le parti – tout en offrant potentiellement à Kakhol lavan un coup de pouce nécessaire lors du vote dans sa bataille contre le Likud.

Une telle alliance signifierait probablement que Levy-Abekasis abandonnerait la candidature de son parti pour la Knesset et sa propre candidature pour être réélue au siège de députée en recommandant à ses partisans de soutenir Kakhol lavan – il est dorénavant trop tard pour que les partis changent la constitution de leurs listes.

Ashkenazi a ajouté que sa formation « discute avec des personnalités de droite lors de réunions à huis-clos, notamment avec les ultra-orthodoxes. Ce que nous entendons nous encourage. Ils comprennent qu’un autre gouvernement placé sous l’autorité du Premier ministre Benjamin Netanyahu sera le gouvernement le plus à droite, le plus extrême ».

« Tous ceux qui pensent que nous ne savons ni négocier, ni convaincre, se trompent », a-t-il ajouté. « Si nous sommes le parti le plus important [à l’issue des élections], nous formerons le gouvernement ».

Il a également averti que la « loi française » – qui permettrait d’assurer l’immunité judiciaire au Premier ministre face aux poursuites – signerait « la fin de la démocratie ».

Certains des alliés potentiels de Netanyahu ont expliqué qu’ils pourraient soutenir une telle législation dans le prochain gouvernement, Netanyahu devant faire face à des accusations de corruption dans trois affaires séparées. Plusieurs autres ont indiqué qu’ils ne donneraient pas leur appui à un tel texte.

Selon Ashkenazi, une loi de ce type « rendrait casher la possibilité qu’un seul homme se trouve au-dessus des lois, en capacité de faire ce qu’il veut, et enverrait le message que nous ne sommes pas tous égaux devant la loi. C’est un principe important et s’il est violé, j’ignore quelle sera la prochaine étape ».

Prenant la parole lors du même événement, le ministre de l’Energie Yuval Steinitz a indiqué qu’il ne soutiendrait pas une législation sur l’immunité. « Je ne soutiens pas les lois rétroactives ou personnelles », a-t-il dit.

Pour sa part, le leader Travailliste Avi Gabbay a appelé les leaders de Kakhol lavan, Gantz et Lapid, à renoncer à leur accord de rotation au poste de Premier ministre – reprenant ainsi une requête de Shelly Yachimovich, membre de son parti, qui avait déclaré que l’annulation de cette convention était nécessaire pour permettre au bloc de centre-gauche de remporter le scrutin du 9 avril.

Le chef du parti Travailliste Avi Gabbay et Tal Russo, membre du parti, lors d’une conférence de presse au Kibbutz Nahal Oz pendant une visite au sein des communautés du sud d’Israël, à la frontière de Gaza, le 7 mars 2019 (Crédit : Flash90)

« Même si les sondages montrent que la droite est en tête, je crois que nous pouvons encore gagner. Mais pour que cela arrive, chacun d’entre nous doit faire tout ce qui est possible pour la victoire », a affirmé Gabbay lors d’un événement organisé à Tel Aviv. « Dans les enquêtes d’opinion, il apparaît clairement que si Kakhol lavan renonce à cette rotation, notre bloc gagnera encore trois sièges de plus… En ne renonçant pas à cette rotation, on met en danger la victoire. Je le dis à Kakhol lavan : L’Etat d’Israël et notre avenir sont plus importants que vos arrangements ».

L’accord – qui verrait Gantz accéder au poste de Premier ministre à l’issue du scrutin pendant deux ans et demi si le parti devait former le gouvernement et Lapid prendre sa suite pendant un an et demi – a été déterminant pour l’alliance passée entre Hossen LeYisrael, la formation de Gantz, et Yesh Atid, celle de Lapid.

Toutefois, Gantz – avec ses antécédents dans le secteur de la sécurité, acquis lorsqu’il était chef d’Etat-major – est considéré comme plus populaire auprès des électeurs de la droite modérée que Lapid. Certains ont fait savoir que l’idée de Lapid au poste de Premier ministre les empêchait de voter pour la formation dirigée par Gantz.

Les leaders de Kakhol Lavan Benny Gantz, (à gauche) et Yair Lapid, (à droite), lors de la cérémonie de lancement de leur nouvelle alliance à Tel Aviv, le 21 février 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Pour sa part, dans la ville de Modiin, au centre du pays, le ministre de l’Immigration Yoav Gallant du Likud a estimé que Gantz ne devait pas accéder au pouvoir en raison de son manque d’expérience.

« Le principal problème à mes yeux, c’est l’aplomb de Gantz lorsqu’il dit : ‘Je vais prendre la tête de l’Etat d’Israël’ alors qu’il n’a jamais été seulement fonctionnaire », a déclaré Gallant. « Je pense que c’est assez impétueux. Vous ne laisserez jamais un interne effectuer une intervention chirurgicale à cœur ouvert et vous ne laisseriez pas quelqu’un qui n’a jamais passé un an dans la vie publique… diriger un pays ».

Et, prenant la parole à Ness Ziona, dans le sud de Tel Aviv, Avigdor Liberman, leader de Yisrael Beytenu, dont le parti vacille en dessous du seuil électoral, a juré une nouvelle fois de ne pas rejoindre une éventuelle coalition dirigée par Gantz, ajoutant qu’il pense que le prochain gouvernement sera de droite.

« Nous n’établirons un partenariat qu’avec un gouvernement de droite. Gantz n’est pas une possibilité à nos yeux et je ne prendrai pas place auprès de [la dirigeante du Meretz Tamar] Zandberg et de Gabbay. Ils ne sont pas ma tasse de thé ».

L’ancien ministre de la Défense Avigdor Liberman, à gauche, et l’ancien chef d’Etat-major Gabi Ashkenazi, à droite, discutent pendant les funérailles de Zachary Baumel au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 4 avril 2019 (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Il a néanmoins poursuivi en disant que « rejoindre un gouvernement de droite dépendra de deux facteurs déterminants : le changement de politique contre le terrorisme et la fin de la coercition religieuse ».

La série finale de sondages réalisés avant le scrutin de mardi ne permet pas de tirer des conclusions. Même si la majorité d’entre eux montrent Kakhol lavan devancer le Likud de plusieurs points, d’autres ont montré les deux formations au coude à coude.

Toutefois, les enquêtes d’opinion établissent à l’unanimité que le Premier ministre en exercice est mieux positionné concernant la formation du prochain gouvernement, le bloc de droite remportant plusieurs sièges de plus que le centre-gauche.

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