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Attentat de la rue des Rosiers : La justice française valide la procédure

L'extradition de Walid Abdulrahman Abou Zayed par la Norvège, où il vivait depuis 1991, a redonné espoir aux victimes de voir se tenir un procès pour cet attentat

Les secours et la police rue des Rosiers, à Paris, après un attentat qui a fait six morts et 22 blessés, le 9 août 1982. (Crédit : Jacques Demarthon/AFP)
Les secours et la police rue des Rosiers, à Paris, après un attentat qui a fait six morts et 22 blessés, le 9 août 1982. (Crédit : Jacques Demarthon/AFP)

La cour d’appel de Paris a validé mercredi l’enquête sur l’attentat de la rue des Rosiers en 1982 en rejetant deux sources potentielles de nullité de la procédure, laissant ouverte la possibilité d’un procès, a appris l’AFP de sources proches du dossier.

Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis mitraillé l’intérieur de l’établissement ainsi que des passants dans le quartier juif historique du Marais à Paris, faisant six morts et vingt-deux blessés.

Cet attentat est attribué au groupe terroriste palestinien Abou Nidal.

La justice était saisie de deux possibles irrégularités : le juge antiterroriste chargé de l’enquête l’avait saisie d’office après avoir constaté qu’il manquait la signature d’un interprète sur un document lors du placement en rétention judiciaire d’un suspect, Abou Zayed, en provenance de Norvège.

Des pompiers et des infirmières s’occupent d’un blessé derrière le comptoir d’un restaurant juif Jo Goldenberg, situé dans la rue des Rosiers à Paris, après l’attaque terroriste perpétrée par des hommes armés dans le restaurant, le 9 août 1982. L’attaque a fait six morts et de nombreux blessés. (AP Photo / Aulnay)

Les avocats d’Abou Zayed, Me Romain Ruiz et Bruno Gendrin, avaient de leur côté demandé la nullité de la mise en examen de leur client, prononcée le 5 décembre, pour « défaut d’indices graves ou concordants ».

« C’est effrayant, la justice a de plus en plus peur d’elle-même. On préfère prendre le risque d’une erreur judiciaire plutôt que d’une absence de procès 40 ans après », a regretté Me Ruiz auprès de l’AFP.

« On est soulagés et on se félicite que le juge d’instruction puisse avancer dans ses investigations », s’est de son côté félicité Me David Pere, avocat de l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT).

Walid Abdulrahman Abu Zayed faisant un V de la victoire lors d’une audience d’extradition devant le tribunal de district d’Oslo, le 25 septembre 2020. (Crédit : Terje Bendiksby / NTB / AFP)

L’extradition de Walid Abdulrahman Abou Zayed par la Norvège, où il vivait depuis 1991, a redonné espoir aux victimes de voir se tenir un procès pour cet attentat.

« Le risque procédural » lié à l’erreur sur la signature de l’interprète était « limité », avait estimé une source judiciaire en décembre.

Extradé le 4 décembre 2020, Abou Zayed, un Palestinien naturalisé Norvégien de 62 ans, avait été mis en examen le lendemain pour « assassinats » et « tentatives d’assassinats » puis incarcéré.

Soupçonné d’être « l’un des tireurs », il conteste avoir fait partie du commando.

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