Augmentation considérable des appels à Eran, la hotline de santé mentale
Les personnes qui appellent souffrent de dépression, de solitude et de détresse émotionnelle ; 60 % d'entre eux sont des femmes et 41 % ont entre 18 et 35 ans
Le service d’assistance téléphonique pour la santé mentale Eran a publié vendredi des statistiques pour les six premiers mois de la guerre avec le Hamas à Gaza.
L’organisation a qualifié ces chiffres de « significatifs et inquiétants ».
Au cours des six derniers mois, depuis le 7 octobre, Eran a reçu 172 000 demandes de soutien en matière de santé mentale par téléphone ou en ligne. La moyenne est de 33 000 par mois, avec un nombre plus élevé que la moyenne (44 000) au cours du premier mois de la guerre. Le nombre moyen d’appels quotidiens depuis le début de la guerre est de 920.
Pour la seule journée du 7 octobre, l’organisation a traité plus de 3 500 appels entrants. Ce chiffre est à comparer aux 500 appels qu’il reçoit un samedi ordinaire.
Le nombre d’appels émanant d’hommes, une catégorie de population dont les appels à la hotline sont généralement peu fréquents, a augmenté de 10 % par rapport au nombre habituel d’appels.
De nombreux appels provenaient de soldats (hommes et femmes) en service régulier ou de réserve, comme en témoigne le fait que 41 % des appels reçus par la ligne d’assistance téléphonique provenaient de personnes âgées de 18 à 35 ans.
Le nombre d’appels d’enfants et d’adolescents de moins de 17 ans a augmenté de 125 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette augmentation a été particulièrement évidente au cours des premières semaines de la guerre.
Eran a constaté une augmentation de 950 % des appels concernant l’anxiété, les traumatismes et les pertes de proches par rapport aux mêmes six mois en 2022-2023. Alors que la guerre s’éternise, les appels pour dépression, solitude et détresse émotionnelle générale augmentent.
Sur les 38 240 jeunes de moins de 24 ans qui ont appelé le service d’assistance téléphonique, 60 % étaient des femmes et 40 % des hommes. Un tiers de ces appels concernait l’anxiété et les traumatismes. Un appel sur cinq concernait une angoisse mentale profonde.