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Ayelet Shaked déplore le scandale sexuel qui frappe le monde de la justice

L'opposition appelle à la démission de la ministre de la Justice après l'arrestation d'un éminent avocat, soupçonné notamment d'avoir couché avec un juge qu'il a contribué à nommer

La ministre de la Justice Ayelet Shaked, à droite, et le président Reuven Rivlin lors d'une cérémonie de prestation de serment de magistrats et de greffiers à la résidence du président de Jérusalem, le 8 janvier 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
La ministre de la Justice Ayelet Shaked, à droite, et le président Reuven Rivlin lors d'une cérémonie de prestation de serment de magistrats et de greffiers à la résidence du président de Jérusalem, le 8 janvier 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a déploré le scandale sexuel qui secoue le système judiciaire israélien et nuit quelque peu au comité de désignations au sein de la justice qu’elle co-préside.

Un éminent avocat israélien a été arrêté plus tôt dans la journée, soupçonné d’avoir promu une juge en échange de relations sexuelles dans une enquête pour corruption qui ébranle le monde de la justice.

Le président de l’Association du barreau israélien, Effi Naveh, devrait prendre temporairement congé suite à ce scandale.

Le principal suspect doit rester anonyme, et la plupart détails de l’affaire font l’objet d’un embargo.

« C’est une rude journée pour la ministre de la Justice et la femme que je suis, » a déclaré Ayelet Shaked lors d’une conférence à Tel Aviv sur les femmes dans le monde des affaires.

Le principal suspect a été interrogé par l’unité anti-fraude du Lahav 433 pour avoir désigné une femme juge à un poste dans un tribunal d’instance il y a plusieurs années, en échange de relations sexuelles présumées.

Il est également soupçonné d’avoir eu des rapports sexuels avec l’épouse d’un autre juge qui voulait aider son mari à quitter une cour de magistrats pour accéder à une fonction dans une cour de district – un projet qui n’a pas abouti.

La ministre de la Justice, Ayelet Shaked (C), en compagnie de la présidente de la Cour suprême, Esther Hayut (D) et du ministre des Finances, Moshe Kahlon, ainsi que des membres du Comité de sélection des juges, le 22 février 2018. (Hadas Parush/Flash 90)

La ministre de la Justice Ayelet Shaked et la présidente de la Cour suprême Esther Hayut — toutes deux membres du Comité de sélection des juges composé de 9 personnes — vont être convoquées pour témoigner, comme le reste du comité, chargé de nommer les juges dans les tribunaux israéliens, ont rapporté les médias israéliens.

Lors de la conférence, Ayelet Shaked a indiqué qu’elle devait attendre d’être convoquée pour se présenter devant les enquêteurs.

Elle a refusé d’en dire plus sur l’affaire, invoquant l’embargo, mais a dit faire entièrement confiance aux autorités pour mener une enquête exhaustive.

« Nous sommes certaines que la justice mènera à bien son enquête et qu’elle fera éclater la vérité, » ont déclaré Shaked et Hayut dans un communiqué commun.

La leader de l’opposition Shelly Yachimovich a pour sa part déclaré que le comité de sélection des juges « opérait sous la terreur et la corruption, sous la direction ravageuse de la ministre de la Justice Ayelet Shaked. Le climat corrompu et les alliances amorales qu’elle a créés sont au fondement de l’affaire révélé aujourd’hui. »

Shelly Yachimovich, députée de l’Union sioniste, assiste à une réunion de faction à la Knesset, le 1er janvier 2018. (Miriam Alster/Flash90)

« Les juges membres du comité ont été contraints de travailler dans un environnement pollué et menaçant, » a-t-elle ajouté. « Ils devraient maintenant tirer la sonnette d’alarme et sauver le système judiciaire de graves dommages, car malheureusement le doute planera sur les centaines de juges nommées pendant son mandat, même les plus dignes. »

La député du parti travailliste Leah Fadida a appelé à la démission de la ministre, jugeant que « sa droiture morale se révèle être douteuse, à la fois en tant que ministre de la Justice et en tant que femme. Le statut des femmes a reculé de 20 ans. Ce système corrompu de désignations constitue le gros de l’affaire. »

Deux autres suspects ont été interrogés mercredi, une juge de la cour des magistrats et une avocate, a rapporté plus tôt la police, divulguant certains détails de l’instruction, majoritairement placée sous obligation de silence. D’après des médias israéliens, l’avocate était mariée à un juge.

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