Ayrault met en garde contre une catastrophe imminente devant l’impasse israélo-palestinienne
La veille du sommet de la Paix à Paris, Jean-Marc Ayrault dit être véritablement préoccupé pour Israël, dans le contexte instable du Moyen-Orient
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a averti que si les efforts français à venir pour relancer le processus de paix israélo-palestinien ne portent pas leurs fruits, la région court « à la catastrophe ».
Dans une interview pour le journal français Le Monde, la veille du sommet de Paris sur la reprise des négociations de paix, Ayrault a déclaré que les désaccords avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a déclaré à plusieurs reprises que la seule façon d’avancer était par des négociations directes, « peuvent être surmontés » et que pour le moment, de telles négociations n’existent pas de toute manière.
« Si l’on ne sort pas de l’impasse actuelle, nous courons à la catastrophe. Le contexte a changé : le développement du terrorisme a un impact, y compris dans cette partie de la région. Il s’agit d’un danger pour Israël. La France est l’amie d’Israël, et il y a aujourd’hui une réelle inquiétude pour sa sécurité et son avenir », a déclaré Ayrault.
Interrogé sur ce que les Français avaient à offrir après l’échec de la tentative des États-Unis pour la reprise des négociations en 2014, Ayrault a déclaré qu’ « Il faut créer un nouveau climat à l’échelle internationale pour dire aux deux parties : nous n’allons pas négocier à votre place, c’est votre responsabilité, Israéliens et Palestiniens, mais nous voulons vous aider ».
« La dernière conférence internationale était celle d’Annapolis (aux États-Unis), il y a neuf ans. Notre ambition est donc de remobiliser la communauté internationale », a-t-il déclaré.
Alors que les Palestiniens ont salué les efforts de Paris, Israël les a rejetés.
Jeudi, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Dore Gold a déclaré que la proposition de la France afin de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens est condamnée à l’échec, et il l’a comparée à la politique coloniale de 1916 visant à morceler le Moyen-Orient.