Ben Bernstein, 23 ans : un karatéka ceinture noire au caractère « très spontané »
Assassiné alors qu'il tentait de fuir le Festival Supernova, à proximité du kibboutz Reïm, le 7 octobre 2023

Ben Bernstein, 23 ans, originaire de Tzippori dans la vallée de Jezreel, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival de musique Supernova le 7 octobre 2023.
Il s’était rendu à la rave-party avec un groupe d’amis d’enfance, dont son meilleur ami Or Ziv. Ben et Or avaient quitté le site du festival en voiture. Mais ils ont alors décidé de l’abandonner et de se cacher dans la forêt près de la route lorsqu’ils ont réalisé que les terroristes du Hamas ouvraient le feu sur les passagers.
Ben et Or ont tous deux été tués sur le bord de la route. Sa famille l’a cherché près du festival et dans les hôpitaux locaux avant d’être informée que son corps avait été identifié.
Il a été enterré à Tel Aviv le 10 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Nirit et Eran, ses jeunes frères et sœurs Ravid et Liron, ainsi que sa petite amie Liel.
Aîné de sa fratrie, Ben est né à Afula et a vécu ses premières années à Nazareth Illit (Nof Hagalil), selon une page commémorative en ligne.
Quand il avait 7 ans, sa famille a déménagé à Tzippori, une petite ville de Basse-Galilée, où il a fréquenté l’école de Givat Ela, puis de Nahalal, situées non loin de là. Il a apprécié la vie rurale, en particulier les balades à vélo dans cette communauté.
Fils d’un grand maître de karaté, Ben a été formé par son père de l’âge de 4 ans jusqu’à son enrôlement dans l’armée israélienne. Il a gravi les échelons au fil des ans pour obtenir une ceinture noire et a même passé du temps à l’étranger avec son père pour s’entraîner. Il jouait également de la batterie. Et à l’adolescence, il avait commencé à travailler dans des restaurants pour gagner de l’argent.
Après avoir quitté le lycée, Ben s’est enrôlé dans l’armée israélienne, où il a servi dans la 7ᵉ brigade du Corps Blindé Mécanisé. À sa démobilisation, il s’est installé à Eilat pour travailler dans la sécurité hôtelière.
Un an avant d’être assassiné, Ben était retourné dans la vallée de Jezréel et vivait avec sa petite amie Liel dans le kibboutz Hanaton, où il travaillait dans la vente.
Son père, Eran, a raconté à un site d’informations local que Ben « adorait danser et les festivals. En même temps, il travaillait 12 heures par jour parce qu’il voulait vraiment gagner suffisamment d’argent pour avoir une vie agréable ».
Ben « était très heureux. Ces dernières années, il était tout le temps dehors. Il avait beaucoup d’amis. Il vivait vraiment pleinement. Il était très spontané, toujours dans le moment présent », a-t-il poursuivi.
« Ben ne voudrait pas que notre maison s’effondre ou que nous tombions dans un abîme de deuil », a ajouté Eran.
« S’il le pouvait, il me dirait de continuer à m’occuper de sa petite sœur, de son frère et de maman. Alors je fais tout ce que je peux, mais c’est difficile. Ben était si influent, sa présence était si importante. »
La petite amie de Ben, Liel, a écrit sur Instagram un mois après sa mort qu’elle désespérait toujours « de se réveiller avec toi chaque matin et de s’endormir avec toi chaque soir, d’ajouter d’autres photos à l’album de mon téléphone rempli de photos de toi en train de dormir ».
Liel a ajouté qu’elle n’avait « jamais été aussi heureuse de toute sa vie que lorsqu’elle était heureuse avec lui. C’était vraiment comme un rêve tellement c’était bon ».
« Je tiens à te remercier de t’être occupé de moi », a-t-elle ajouté.
« Tu as toujours été mon équilibre […] Tu t’es toujours assuré que je ne manquais de rien, tu as fait de moi une personne heureuse, tu es l’homme dont chaque femme ne peut que rêver. Merci pour tout ce que nous avons vécu ensemble. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.