Ben Gvir fustige l’interrogatoire de 3 Israéliens sur le meurtre d’un Palestinien le 7 octobre
Le procureur Aisman est vivement critiqué, suite à sa demande d’enquête sur le ministre de la Sécurité nationale dans une initiative manifestement adressée à la CIJ
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a critiqué samedi le procureur général Amit Aisman, lui demandant de « se rappeler qu’il est l’avocat de l’État d’Israël, et non de ses ennemis ».
Dans une déclaration, le politicien d’extrême droite a protesté contre l’enquête menée sur trois civils israéliens récemment arrêtés , soupçonnés d’avoir tué un Palestinien le 7 octobre et d’avoir volé des armes aux troupes israéliennes.
Selon les médias israéliens, le 7 octobre, alors que des milliers de terroristes dirigés par le Hamas prenaient d’assaut le sud d’Israël, les trois suspects se sont rendus dans les communautés frontalières de Gaza pour participer aux combats. L’un des suspects se serait emparé d’un Palestinien qu’il aurait identifié comme un appartenant à l’unité dite « Nukhba » (« élite » en arabe) du groupe terroriste palestinien du Hamas, l’aurait interrogé et exécuté à la fin de l’interrogatoire. Selon le site d’information Walla, l’enquête pourrait se limiter au vol d’armes.
« Le procureur qui a commencé à enquêter sur moi en me soupçonnant ‘d’incitation’ contre les habitants de Gaza est aussi celui qui a ordonné une enquête insensée sur trois combattants héroïques qui, le 7 octobre, sont allés se battre dans l’enfer de la zone frontalière de Gaza et qui sont maintenant soupçonnés par Aisman d’avoir ‘assassiné’ un terroriste de la Nukhba », a déclaré Ben Gvir.
« Il serait préférable que le procureur général se souvienne qu’il est l’avocat de l’État d’Israël, et non de ses ennemis », a-t-il ajouté.
Mercredi dernier, Aisman aurait demandé à la procureure générale Gali Baharav-Miara l’autorisation d’ouvrir une enquête criminelle sur Ben Gvir pour incitation présumée à la violence contre les habitants de Gaza, dans une tentative apparente de convaincre la Cour internationale de justice (CIJ) qu’Israël tient les fonctionnaires israéliens responsables de leurs déclarations.
Ben Gvir a fait plusieurs commentaires incendiaires sur la population de Gaza depuis le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre, qui a déclenché la guerre. Il avait notamment déclaré en novembre que « lorsque nous disons que le Hamas doit être détruit, cela signifie également que ceux qui célèbrent, ceux qui soutiennent et ceux qui distribuent des bonbons sont tous des terroristes et doivent également être détruits ».
Ce propos, ainsi que les remarques de Ben Gvir demandant l’arrêt de l’aide humanitaire à Gaza, ont été cités par l’Afrique du Sud dans ses différents recours déposés auprès de la CIJ.