Bennett rencontre le conseiller américain à la Sécurité nationale
En marge de la COP26, Bennett s'entretiendrait avec Jake Sullivan sur des désaccords concernant la désignation terroriste de groupes palestiniens et la construction d'implantations
Le Premier ministre Naftali Bennett a rencontré le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan en marge du sommet sur le climat COP26 à Glasgow lundi soir. Les deux hommes auraient discuté de questions telles que le programme nucléaire iranien et la construction dans les implantations israéliennes.
La radio de l’armée a rapporté mardi que les discussions ont duré environ 30 minutes et ont été « très sérieuses ».
M. Sullivan est venu à Glasgow après un voyage en Italie pour le G20, où le président américain Joe Biden a rencontré les dirigeants de l’Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne pour discuter du programme nucléaire iranien.
Ils ont exprimé leur « inquiétude grave et croissante » face aux activités de Téhéran, et les États-Unis ont déclaré dimanche que leurs alliés étaient « sur la même longueur d’onde » et envisageaient « toutes les options » si l’Iran abandonnait les négociations.
La rencontre de Bennett et Sullivan à Glasgow s’est déroulée dans un contexte de tensions entre Jérusalem et Washington ces dernières semaines, en raison de l’avancement des plans israéliens de construction de milliers de nouvelles maisons dans les implantations et en zone C pour les Palestiniens.
Ces derniers mois, le ministre de la Défense, Benny Gantz, avait assuré à ses homologues américains que la construction dans les implantations serait en grande partie limitée aux zones situées dans les « blocs » proches de la Ligne verte, plutôt qu’à des communautés isolées au cœur de la Cisjordanie, qui compliquent encore davantage les plans visant à former un État palestinien viable et contigu. Cependant, les États-Unis ont été consternés que Gantz n’ait pas tenu sa parole.
En outre, les États-Unis ont exigé une explication après que Gantz a annoncé le mois dernier que six groupes de la société civile palestinienne étaient désignés comme des organisations terroristes, affirmant qu’ils avaient effectivement opéré comme un bras pour le groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), – une décision qui a suscité une réaction rapide dans le monde entier.
Selon la radio de l’armée, les critiques des États-Unis à l’égard des actions israéliennes ont pris un ton plus sévère ces dernières semaines après une période où le gouvernement relativement nouveau de Bennett a bénéficié d’une certaine marge de manœuvre pour s’installer et travailler à l’adoption du budget crucial pour sa survie.
Bennett tient de multiples réunions de haut niveau en marge du sommet sur le climat en Écosse.
Lundi, il s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron au sujet du scandale des logiciels espions de la NSO, les deux hommes ayant convenu de continuer à aborder la question de manière calme et transparente, selon un responsable israélien. Une enquête internationale publiée en juillet a révélé que l’un des numéros de téléphone de M. Macron et ceux de cinq ministres français figuraient sur la liste de cibles potentielles qui a été divulguée. Le groupe NSO a nié que Macron figurait parmi les cibles de ses clients.
Parmi d’autres questions régionales, Bennett et Macron ont également discuté du programme nucléaire de l’Iran, et de la poursuite de l’enrichissement de l’uranium.
Plus tôt dans la journée, M. Bennett avait rencontré le Premier ministre australien Scott Morrison, qui a parlé de la menace iranienne et des questions climatiques.
M. Bennett a exhorté M. Morrison à veiller à ce que l’Australie fasse pression pour que l’Iran soit réprimandé lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA en novembre. L’Australie est l’un des 35 membres du conseil d’administration de l’agence atomique des Nations unies pour 2021-2022.
M. Bennett a également évoqué l’importance de reconnaître le Hezbollah comme une organisation terroriste. Actuellement, l’Australie ne reconnaît que l’Organisation de sécurité extérieure du Hezbollah comme un groupe terroriste, et non l’ensemble de l’organisation. La milice chiite ne fait pas cette distinction.
M. Bennett a également rencontré le président hondurien Juan Orlando Hernandez et le Premier ministre italien Mario Draghi, et a aussi eu des réunions informelles avec un certain nombre d’autres dirigeants mondiaux.
Lundi soir, M. Bennett a assisté à une réception organisée par le prince Charles du Royaume-Uni, où il s’est entretenu avec un certain nombre de dirigeants, dont M. Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson, la chancelière allemande Angela Merkel, le prince William et son épouse Catherine, duchesse de Cambridge.
Mardi, il a rencontré le Premier ministre indien Narendra Modi, qui a invité M. Bennett à se rendre en Inde.
Le Premier ministre est à la tête d’une délégation de responsables gouvernementaux, de dirigeants d’organisations à but non lucratif, d’universitaires et d’autres personnes à la réunion de Glasgow.
M. Bennett devait également rencontrer le prince héritier de Bahreïn, Salman bin Hamad Al-Khalifa, M. Johnson et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, mardi.
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