Israël en guerre - Jour 343

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Biden : « Non », ce mouvement de contestation ne changera pas sa stratégie au Moyen-Orient.

"L'antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n'ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique", a par ailleurs rappelé le président américain

Le président américain Joe Biden s'exprime à la Maison Blanche, le 2 mai 2024. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)
Le président américain Joe Biden s'exprime à la Maison Blanche, le 2 mai 2024. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que « l’ordre devait prévaloir » face à une vague de manifestation anti-Israël et pro-palestiniennes dans les universités américaines.

« Que les choses soient claires : les manifestations violentes ne sont pas protégées, ce sont les manifestations pacifiques qui le sont », a dit le président américain, qui briguera un second mandat face au républicain Donald Trump en novembre.

« Le vandalisme, l’intrusion de force, casser des fenêtres, bloquer des campus, contraindre à l’annulation de cours ou de cérémonies de remise de diplômes, rien de tout cela ne relève de la manifestation pacifique », a énuméré le démocrate de 81 ans, en référence à l’ensemble des actions menées par les manifestants anti-Israël à l’université de Columbia, à l’université de Californie du Sud, à l’université de Californie, à Los Angeles, et dans d’autres écoles.

« C’est contraire à la loi ».

« L’antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n’ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique », a rappelé le président américain.

« Je comprends que les gens aient des sentiments forts et des convictions profondes. En Amérique, nous respectons et protégeons le droit qu’ils ont de les exprimer, mais cela ne veut pas dire que tout est permis », a précisé Biden. « Cela doit se faire sans violence, sans destruction, sans haine et dans le respect de la loi. »

« Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui réduit les gens au silence », a souligné Joe Biden lors de cette courte allocution.

« En tant que président, je défendrai toujours la liberté d’expression et je défendrai avec autant de force la loi », a-t-il encore déclaré.

« Nous avons tous vu des images qui mettent à l’épreuve deux principes américains fondamentaux : le premier est le droit à la liberté d’expression, qui permet aux personnes de se réunir pacifiquement et de faire entendre leur voix. Le second est l’État de droit. Ces deux principes doivent être respectés. Nous ne sommes pas une nation autoritaire où l’on fait taire les gens ou où l’on écrase la dissidence. Le peuple américain est entendu. »

« En fait, historiquement, les protestations pacifiques sont la meilleure manière pour les Américains de répondre aux questions importantes. Mais nous ne sommes pas non plus un pays sans loi. Nous sommes une société civile, et l’ordre doit prévaloir », a-t-il insisté.

« Tout au long de notre histoire, nous avons souvent été confrontés à des moments comme celui-ci parce que nous sommes une grande nation, diverse, libre-penseuse et éprise de liberté », a poursuivi le président américain. « Dans des moments comme celui-ci, il y a toujours des gens qui se précipitent pour marquer des points politiques. Mais ce n’est pas le moment de faire de la politique. C’est un moment de clarté ».

Joe Biden a par ailleurs dit qu’il n’était pas favorable à l’envoi sur les campus de la Garde nationale, un corps d’armée qui dépend en première ligne des Etats.

Des contre-manifestants affrontent des protestataires pro-palestiniens à un campement dressé par ces derniers sur le campus de l’université de Californie Los Angeles (UCLA), à Los Angeles, le 1er mai 2024. (Crédit : ETIENNE LAURENT / AFP)

Cette mobilisation place le démocrate dans une position politique délicate.

Sa politique de soutien à Israël lui vaut de vives critiques de la part des électeurs jeunes, progressistes et d’origine arabe-américaine, tandis que les républicains l’accusent de laisser prospérer l’antisémitisme sur les campus.

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