Cancer : MyBiotics et Hadassah étudient l’impact du microbiote sur les thérapies
Une recherche conjointe vise à réduire les effets indésirables des immunothérapies chez les patients atteints de mélanome
MyBiotics Pharma Ltd. a déclaré mardi qu’il travaillerait avec Hadasit Medical Research Services and Development Ltd., la branche de transfert de technologie du Centre médical Hadassah, afin d’identifier des thérapies basées sur le microbiote dans le but d’améliorer l’impact des immunothérapies utilisées contre le cancer chez les patients atteints de mélanome.
MyBiotics a développé des technologies pour cultiver, faire fermenter et fournir des cultures bactériennes très stables et diversifiées qui peuvent cibler différents endroits du corps humain afin de restaurer l’équilibre du microbiote.
La collaboration combinera le savoir-faire et l’expertise d’Hadassah dans le traitement immunothérapeutique des patients atteints de mélanome avec les technologies de microbiote de MyBiotics afin de permettre le développement de nouveaux médicaments, ont indiqué les entreprises dans un communiqué.
La recherche vise à évaluer la composition du microbiote intestinal et des composés organiques produits par les bactéries intestinales chez jusqu’à 100 patients atteints de mélanome et traités avec des immunothérapies, ces dernières étant appelées inhibiteurs de point de contrôle PD-1 / PD-L1, pour voir lesquels réagissent le mieux aux thérapies et trouver un lien possible entre la composition du microbiote et un traitement réussi.
« Des recherches récentes montrent le rôle important joué par le microbiote dans l’amélioration du succès des immunothérapies anticancéreuses, et indiquent la possibilité d’influencer la composition du microbiote en tant que traitement annexe », a déclaré David Daboush, PDG de MyBiotics Pharma, dans le communiqué.
Au cours des cinq dernières années, des études ont montré comment le microbite de certains patients pouvait avoir un impact sur le développement d’un cancer et sur la réponse aux traitements. Lors d’essais sur des animaux, la modification du microbiote ou l’ajout de métabolites secondaires a influencé l’efficacité de l’immunothérapie anticancéreuse, indique le communiqué.
Ces découvertes et d’autres montrent le potentiel de modification de la composition du microbiote en tant qu’outil pour améliorer l’efficacité et réduire la toxicité des immunothérapies par inhibiteur de point de contrôle chez les patients cancéreux, indique le communiqué. La thérapie par inhibiteur de point de contrôle est une forme d’immunothérapie anticancéreuse qui cible les points de contrôle immunitaires, qui sont des régulateurs du système immunitaire qui, lorsqu’ils sont stimulés, peuvent atténuer la réponse immunologique. En stimulant ces points de contrôle, certains cancers sont capables de se protéger des attaques du système immunitaire.
Le projet conjoint de deux ans sera mené par des chercheurs de MyBiotics et de l’Institut de recherche sur le cancer Hadassah, dirigé par le professeur Michal Lotem, chef du Centre pour le mélanome et l’immunothérapie contre le cancer, Département d’oncologie du Centre médical Hadassah. Il sera financé par MyBiotics, qui dispose d’une licence exclusive pour toutes les données et inventions issues de cette collaboration.
« Pendant des années, je me suis efforcée d’étudier ce qui entraînait la survie à long terme de patients atteints de mélanome qui dépassaient de beaucoup les espérances », a déclaré Lotem. « Cette collaboration nous donne des outils moléculaires et génomiques avancés pour analyser le succès du traitement ».
L’Institut de recherche sur le cancer Hadassah est un centre nouvellement créé qui se consacre au développement d’outils et de thérapies de nouvelle génération visant à guérir le cancer. Le HCRI, dirigé par Lotem et le Dr Kfir Umansky, chef des opérations, travaille en étroite collaboration avec le centre médical Hadassah, qui est l’un des plus grands centres oncologiques d’Israël.