Cérémonie d’hommage à Ilan Halimi sur un lieu à sa mémoire récemment profané
A l'issue de la cérémonie, des arbres "plus beaux, plus grands, plus forts" ont été plantés pour remplacer ceux avaient été sciés il y a quelques jours
Environ 300 personnes se sont réunies mercredi matin à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) en hommage à Ilan Halimi, sur un lieu dédié à sa mémoire récemment profané, ont constaté des journalistes de l’AFP.
C’est là, le 13 février 2006, en contrebas d’une voie de chemin de fer, que ce jeune juif de 23 ans avait été retrouvé agonisant après avoir été torturé et séquestré par le « gang des barbares ». Il était mort lors de son transfert à l’hôpital.
Deux arbres (Ilan signifie arbre en hébreu) avaient été plantés à sa mémoire, dont l’un portait sa photo. Ils ont été retrouvés vandalisés lundi matin par des agents municipaux venus préparer la cérémonie annuelle de l’anniversaire de sa mort, à l’issue d’un weekend marqué par la découverte de plusieurs inscriptions antisémites à Paris.
Venu sur place lundi soir, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait dénoncé le « poison » de l’antisémitisme et une flambée de 74 % des actes antisémites en France en 2018.
A « l’émotion », s’ajoute cette année un « sentiment de dégoût, d’écœurement et de colère », a dit le maire de Sainte-Geneviève-des-Bois Frédéric Petitta pendant cette cérémonie, en présence notamment du président du CRIF et de SOS Racisme, de l’ambassadrice d’Israël et de nombreux élus.
A l’issue de la cérémonie, des arbres « plus beaux, plus grands, plus forts » ont été plantés pour remplacer ceux avaient été sciés, selon les organisateurs.
Ilan Halimi, employé dans un magasin de téléphonie à Paris, avait été séquestré à Bagneux (Hauts-de-Seine) par le « gang des Barbares », qui espérait une rançon, avant d’être tué par Youssouf Fofana, qui purge depuis 2009 une peine de réclusion à perpétuité.
Le weekend dernier, plusieurs inscriptions anti-juives été découverts à Paris dont un portrait de Simone Veil barré d’une croix gammée et un tag « Juden » inscrit en lettres jaunes sur la vitrine d’un restaurant.