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Chasse à l’homme en Cisjordanie après le meurtre d’un couple d’Israéliens

"Les recherches sont intensives" et impliquent des centaines de soldats sur le terrain, mais aussi un gros effort de renseignement, a indiqué un porte-parole de Tsahal

Des soldats israéliens en Cisjordanie, en juin 2014 (Crédit : Flash 90)
Des soldats israéliens en Cisjordanie, en juin 2014 (Crédit : Flash 90)

L’armée et le renseignement israéliens menaient une chasse à l’homme vendredi en Cisjordanie pour retrouver les meurtriers d’un couple d’Israéliens tués sous les yeux de leurs enfants, tandis que la droite se déchaînait contre le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

« Les recherches sont intensives », a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée, Arye Shalicar. Elles impliquent des centaines de soldats sur le terrain, mais aussi un gros effort de renseignement, a-t-il dit.

Sur la route menant vers les lieux de l’attentat, survenu jeudi soir entre les implantations d’Itamar et Eilon Moré à l’est de Naplouse, de nombreux soldats filtraient les voitures de passage, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Nous allons les traquer jusqu’à ce que nous mettions la main sur eux et sur ceux qui les ont envoyés », a promis le ministre de la Défense Moshé Yaalon.

Eitam et Naama Henkin, âgés d’une trentaine d’années et habitants de Neriah, plus au sud en Cisjordanie, « ont été massacrés sous les yeux de leurs quatre enfants » alors qu’ils circulaient de nuit, a indiqué le porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner.

Les secours ont évacué les enfants, âgés de 4 mois à 9 ans, traumatisés mais indemnes.

« C’était une vision très pénible », rapportait Boaz Malka, un secouriste. « Il y avait une voiture au milieu de la route et, à côté, un homme d’une trentaine d’années avec des blessures au torse, et, dans la voiture, une femme avec de graves blessures au torse. Ils ne montraient aucun signe de vie et malheureusement il a fallu les déclarer morts sur place ».

Circonstances encore floues

Les circonstances de l’attaque restent floues. Le quotidien Maariv écrivait que des hommes à bord d’un véhicule palestinien avaient ralenti à un carrefour à hauteur de la voiture des Henkin et l’avaient criblée de balles à l’arme automatique, avant de prendre la fuite.

Dans un communiqué dont l’authenticité ne pouvait être vérifiée, un groupe armé se présentant comme affilié au Fatah, le parti de M. Abbas, a revendiqué l’attaque sur Internet.

Le mouvement terroriste palestinien Hamas a salué l’opération, une « réponse aux crimes sionistes ».

Le département d’Etat américain l’a condamnée fortement et lancé un appel au calme. L’armée israélienne a annoncé dans la nuit le renfort de quatre bataillons, plusieurs centaines d’hommes, pour prévenir une escalade.

Le double meurtre ajoute aux craintes d’une explosion de violence, dans un contexte de vives tensions.

Le secteur où l’attaque s’est produite a vu ces dernières semaines au moins deux voitures israéliennes essuyer des balles. C’est là aussi qu’un Palestinien de 26 ans a été tué en septembre par des tirs de soldats israéliens alors qu’il lançait un engin incendiaire sur un véhicule.

Plus au sud, près de Ramallah, un Israélien a été tué fin juin par des tirs imputés à des Palestiniens.

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, les jets de pierres sur les voitures des Israéliens sont quotidiens.

‘Encouragement au meurtre’

Vendredi, la droite israélienne a laissé déborder sa colère contre le président de l’AP, Mahmoud Abbas.

Ce sont les « incitations à la haine débridées de la part des Palestiniens qui conduisent à de tels actes de terrorisme », s’est indigné le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Il n’a pas nommé M. Abbas mais la ministre de la Culture Miri Regev ne s’en est pas privée : « Chaque parole que prononce Abou Mazen est un encouragement au meurtre de juifs », a-t-elle dit en employant le nom palestinien de M. Abbas.

MM. Abbas et Netanyahu avaient donné mercredi et jeudi dans leurs discours devant l’Assemblée générale de l’ONU la mesure du fossé qui les sépare d’une reprise des négociations de paix, M. Abbas déclarant que les Palestiniens n’étaient plus liés par les accords passés.

Un « peuple dont les dirigeants soutiennent le meurtre n’aura jamais d’Etat », a de son côté tonné Naftali Bennett, ministre de l’Education et partenaire essentiel de la coalition de M. Netanyahu.

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