Covid-19 : une résidence sénior de Jérusalem pleure la 1ère victime israélienne
Selon le responsable de l'association des résidents, le virus, la vieillesse et les problèmes de santé sous-jacents réunissent toutes les conditions d'une épidémie fatale
Les résidents d’une maison de retraite de Jérusalem ayant hébergé la première victime israélienne du coronavirus se sont déclarés, samedi, attristés par la mort de l’homme de 88 ans, mais ont souligné que de telles choses étaient à bien des égards routinières pour eux.
« C’était un homme charmant de Jérusalem qui vivait sa vie avec sa famille et ses enfants », a commenté Zvika Levy, résident de la tour Nofim et responsable de l’association des locataires, auprès du site d’information Walla. « Nous nous connaissons tous, c’est toujours triste qu’un ami soit mort, mais pour nous, cela fait aussi partie de la routine. Bien sûr, nous avons été très touchés lorsque nous avons appris sa mort ».
Zvika Levy a déclaré avec ironie la Douzième chaîne que « l’âge, les maladies sous-jacentes et le coronavirus créent une combinaison parfaite », ajoutant que la résidence sénior n’avait pas connaissance d’autres infections depuis que les neuf premiers résidents avaient été diagnostiqués.
Le centre médical Shaare Zedek de Jérusalem a déclaré vendredi que le patient avait été admis dans un état très grave, avec de multiples antécédents médicaux. Malgré un traitement intensif, y compris la réanimation suite à une insuffisance cardiaque, son état s’est rapidement détérioré, et il est décédé, a indiqué l’hôpital.

Selon des médias en hébreu, l’homme, ainsi qu’une femme de 89 ans de Jérusalem qui se bat pour sa vie à l’hôpital Hadassah Ein Kerem, faisaient partie des nombreux résidents de la maison de retraite Nofim à Jérusalem qui ont attrapé la maladie.
Shulamit Levy, une autre résidente, a commenté, « Je suis infirmière de profession, et je comprends ce qui arrive quand quelqu’un est dans une situation difficile à cet âge. Que peut-on faire ? Les personnes très âgées, c’est très triste, mais nous sommes habitués ici d’apprendre que quelqu’un est mort ».
Elle a ajouté qu’elle espère bientôt pouvoir quitter son appartement à Nofim et qu’il était très difficile pour elle de ne pas voir sa famille.
« Nous attendons au moins d’être autorisés à quitter les appartements. Pas d’être constamment emprisonnés, même si on nous envoie des friandises. Mais c’est difficile pour moi de ne pas voir les enfants, la famille. Nous utilisons le téléphone, nous n’avons pas le choix », a fait savoir Shulamit Levy.
Le 15 mars, le directeur de la résidence Nofim, Rafi Pollak, a déclaré à la Treizième chaîne qu’il perdait le contrôle de la situation et a appelé le ministère de la Santé à intervenir.
« C’est une bataille perdue d’avance », a-t-il déploré, comparant ses installations à celles du navire de croisière Diamond Princess, resté à quai au Japon en janvier en raison d’une épidémie de Covid-19 parmi les passagers du bateau.
C’est vous qui le dites...