Cpt. Alina Pravosudova, 23 ans : une rouquine, bénévole MDA, qui aimait le ballet
Tuée en combattant les terroristes du Hamas qui ont envahi la base militaire d'Urim, le 7 octobre 2023
La capitaine Alina Pravosudova, 23 ans, originaire de Haïfa, a été tuée en combattant les terroristes palestiniens du Hamas qui avaient envahi la base militaire d’Urim le 7 octobre.
Elle laisse derrière elle ses parents, Olga et Michael, son frère Daniel, 15 ans, et ses grands-parents. Elle a été enterrée le 10 octobre à Haïfa.
Rouquine au sourire radieux, Alina était combattante dans l’équipe de recherche et de sauvetage du Commandement du Front intérieur, et était la responsable de service à la base d’Urim ce funeste samedi matin.
Elle était restée dans les rangs de Tsahal au-delà de sa période de service obligatoire, s’était engagée à rester jusqu’en 2027 et avait suivi avec succès un cours d’officier.
Lorsque les terroristes ont envahi la base, ils ont piégé Alina et son équipe de soldats dans la salle de guerre. Après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a accédé à la pièce en lançant une grenade, Alina a été tuée en essayant de se protéger et de protéger ses soldats au cours de la bataille qui a suivi. Deux soldats blessés, mais qui ont survécu, ont raconté plus tard les événements, selon le service de secours du Magen David Adom (MDA), où Alina était bénévole depuis quatre ans.
Sa famille et ses amis collectent actuellement des fonds pour faire don d’une ambulance en son nom à MDA. Ses proches ont déclaré qu’elle rêvait de devenir médecin.
Lavi, qui a été bénévole à ses côtés à MDA pendant des années, s’est entretenu avec le média Davar : « Elle était tout simplement merveilleuse. Merveilleuse. Le genre de personne qui réussit à faire autant de gardes par semaine, autant d’heures que possible, toujours au meilleur de sa forme. Toujours en train d’exceller. Ce n’est pas un cliché – elle était comme ça parce qu’elle se souciait tout simplement de nous. »
Ses parents, Olga et Michel, ont immigré d’Ukraine en Israël à la fin des années 90, dans l’espoir de trouver un avenir meilleur dans leur nouvelle patrie.
Surnommée « Gingit » par ses amis en raison de sa chevelure d’un roux flamboyant, ses amis et sa famille se souviennent d’Alina comme d’une personne toujours prête à aider les autres, qui se fixait les plus hauts standards et se battait pour des causes justes. Elle aimait le ballet et l’aïkido, pour lesquels elle s’entraînait dans un centre de Haïfa dirigé par ses grands-parents.
Son petit ami, Raz, qui a lui-même été blessé lors de son service actif le 7 octobre, lui a écrit : « Ma chère Alina, tu étais une personne incroyable, dès le premier instant où je t’ai vue, je suis tombé amoureux. Nous avons parlé de rêves, d’aspirations, d’avenir. Quand ils m’ont dit [que tu avais été tuée], j’ai craqué. Je suis désormais un homme brisé. »
Une vidéo réalisée en sa mémoire par Amit Inbal montre des photos d’elle au fil des ans : à l’école, vêtue d’un sweat-shirt rose, se promenant avec ses amis, remarquable par sa peau très claire sublimée par ses cheveux roux ; dansant dans le désert ; serrant son petit frère dans ses bras ; sortant du lycée en robe de soirée bleu pâle, une rose rouge à la main.
Les photos d’elle pendant son service militaire la révèlent armée et en uniforme, les cheveux attachés en une queue de cheval serrée ; dansant en nettoyant la caserne, la raclette à la main ; endormie dans un bus. Il y a aussi une photo d’elle en vacances, allongée sur le dos à l’ombre d’un arbre, entourée de feuilles vertes, les cheveux étalés sur un tapis bleu et blanc. La vidéo se termine par ces mots : « Tu étais douce et combattante. Tu étais une rose dans le désert. »
« Alina a toujours voulu plus que ce dont elle était capable », a déclaré son père, Michael, au média Davar. « Et cela a toujours fonctionné pour elle. »
Il a ajouté qu’elle avait fait de la danse classique pendant des années, qu’elle avait toujours fait de l’exercice et du sport, « elle avait tous les éléments pour atteindre l’excellence, et elle a quand même continué et s’est accrochée et est devenue meilleure que n’importe qui d’autre. Elle était vraiment comme ça, la meilleure de tous ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.