Cpt. Dekel Swissa, 23 ans : ce commandant Golani a fait son service national à Atlanta
Tombé au combat en repoussant l'assaut du Hamas contre l'avant-poste de Paga, le 7 octobre 2023

Le capitaine Dekel Swissa, 23 ans, commandant de peloton dans la brigade Golani, originaire de Bar Giora, a été tué le 7 octobre au cours de la lutte contre l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël.
Dekel était en poste à l’avant-poste militaire de Paga ce samedi matin, et se trouvait être le seul commandant en service ce jour-là. Lorsqu’il a compris qu’ils étaient attaqués et qu’il était en charge, Dekel s’est lancé dans l’action, ont raconté plus tard des survivants de cette base.
« Il a rassemblé ses soldats, leur a fait un bref discours sur le fait que c’était pour cela qu’ils s’étaient préparés pendant des mois, et il s’est battu jusqu’à son dernier souffle », a raconté le frère de Dekel, Eden, au micro de Ynet.
Vers 10h30, lorsque Dekel a réalisé qu’ils étaient en infériorité numérique, il a ordonné à la plupart des soldats de se réfugier dans la salle à manger de l’avant-poste, qui servait également d’abri anti-bombes.
Mais lui et le sergent Roei Peri sont restés à l’entrée principale de la base, combattant les terroristes du Hamas jusqu’à ce qu’ils soient tous deux tués au combat.
Au total, quatorze soldats ont été tués ce jour-là dans et à proximité de l’avant-poste de Paga : Dekel, Roei, le sergent-chef Tomer Barak, le sergent Lior Azizov, le sergent Habib Kiean, le sergent-chef Idan Raz, le sergent Ido Binenstock, le sergent-chef Shalev Baranes, le sergent-chef Yakir Levi, le sergent-chef Itaï Glisko, le sergent Itamar Cohen, le sergent-chef Haïm Meïr Eden, le sergent-chef Itamar Ben Yehuda et le sergent-chef Dolev Amouyal.
Dekel a été enterré sur le mont Herzl à Jérusalem le 12 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Gila et Moshe, et ses trois frères et sœurs aînés, Lital, Eden et Noy.
Né dans la petite ville de Bar Giora, juste à l’extérieur de Jérusalem, Dekel était le benjamin de sa fratrie. Il a fréquenté les écoles voisines de Beit Zayit et de Tzur Hadassah, selon un site web commémoratif. Dekel adorait le café, et il aimait tout particulièrement le préparer sur un réchaud de camping en plein air. Ses proches ont créé une gamme de liqueurs de café à sa mémoire.
À l’âge de 15 ans, il a décidé d’intégrer un internat prémilitaire, en rejoignant le lycée Reali à Haïfa. Une fois diplômé, il a effectué un an de service national en tant qu’émissaire de l’Agence juive en poste à Atlanta, dans l’État de Géorgie.
Neil Kalnitz, dont la famille a accueilli Dekel pendant son séjour à Atlanta, a raconté à une chaîne de télévision locale qu’il « traitait les gens avec respect, ne haussait jamais le ton et était tout simplement une belle âme ». Leur fils Noah a dit de Dekel qu’il « était gentil. Il était aimant. Il était drôle. Il nous accompagnait même lors de nos voyages en famille. Nous l’avons emmené en Floride ».
À son retour en Israël, Dekel a intégré une école pré-militaire dans l’implantation d’Eli, en Cisjordanie. En mars 2020, il s’est enrôlé dans l’armée israélienne. Il a d’abord servi dans l’unité d’élite Maglan, puis a suivi une formation d’officier et a été nommé commandant de peloton de stagiaires dans le 13ᵉ bataillon de la brigade Golani.
Il était également un oncle dévoué à ses nièces et neveux et aimait passer du temps avec eux pendant ses permissions. Il jouait un rôle important dans leur vie.
Sa sœur aînée, Lital, a raconté lors d’une interview accordée à la radio de l’armée que malgré les seize années qui les séparaient, « le lien qui nous unissait était très fort, nous étions très proches, nous étions de très bons amis ».
« Même s’il était le plus jeune, c’était lui qui nous rassemblait toujours, il nous donnait des instructions et nous les exécutions avec joie et amour. C’était quelqu’un avec qui on pouvait s’asseoir et demander conseil, il possédait une grande sagesse de vie. »
« Pendant son année à Atlanta, il a totalement réussi sa mission, il a eu une grande influence sur la communauté », a-t-elle ajouté, notant que certaines familles avaient depuis fait leur alyah et que d’autres étaient toujours en contact avec la famille Swissa, et étaient venues spécialement pour présenter leurs condoléances.
« Il a réussi à toucher tant de gens là-bas. »
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