Crises alimentaires : l’ONU alerte sur la situation des pays voisins de conflits
Les pays accueillant des réfugiés ayant fui des conflits, se retrouvent eux-mêmes en état de fragilité alimentaire, alertent l'ONU et les bailleurs de fonds internationaux
Du Liban à la Colombie en passant par le Burundi ou le Bangladesh, les pays accueillant des réfugiés ayant fui des conflits, se retrouvent eux-mêmes en état de fragilité alimentaire, alertent l’ONU et les bailleurs de fonds internationaux réunis mardi à Bruxelles.
« Les déplacements massifs de population créés par des conflits génèrent des inquiétudes pour certains des pays accueillant des réfugiés ou des migrants » indique le rapport mondial sur les crises alimentaires publié mardi.
« En particulier en Egypte, en Jordanie, au Liban et en Turquie où sont accueillis des réfugiés syriens, au Bangladesh où arrivent des Rohingyas venus du Myanmar, en Ouganda qui héberge des réfugiés du Soudan du sud et de la République démocratique du Congo, au Cameroun et au Burundi où parviennent les réfugiés de République centrafricaine et du Congo, en Colombie, en Equateur et au Pérou où affluent les migrants vénézuéliens » indique le rapport, en citant aussi en Afrique « les pays autour du lac Tchad accueillant les populations chassées par les violences liées à Boko Haram ».
« Les conflits et l’insécurité devraient rester les premières causes des risques de pénuries alimentaires en 2019″ résume le rapport.
En 2018, plus de 113 millions de personnes dans 53 pays étaient au bord de la famine, en état d' »insécurité alimentaire aiguë », particulièrement en Afrique, indique le rapport, rédigé par le réseau mondial d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN) qui se réunit cette semaine à Bruxelles.