Décès du journaliste Jacques Frémontier, Juif et ancien communiste, du COVID-19
Né Friedman, dans une famille juive de commerçants parisiens, l’homme a notamment travaillé pour L’Express et l'ORTF

Jacques Frémontier, historien, écrivain, journaliste et producteur de télévision, est décédé le 7 avril dernier du coronavirus, a rapporté l’un de ses proches sur Twitter. Il était âgé de 89 ans.
Né Friedman, dans une famille juive de commerçants parisiens, l’homme a grandi dans le Marais, avant de s’installer à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) avec sa famille afin de fuir les persécutions nazies.
Après des études à Louis-le-Grand, à Paris, à Sciences Po et à l’ENA, il a démarré sa carrière de journaliste au magazine L’Express. Il a ensuite occupé la fonction de rédacteur-en-chef à Paris-Presse et Paris-Jour. Jacques Frémontier a rejoint l’ORTF à la fin des années 1960. Il a notamment produit les émissions « Vivre aujourd’hui » et « Vivre ensemble ». Militant communiste, il a vivement critiqué la télévision de l’époque.
L’an dernier, France Inter l’avait reçu dans l’émission « La marche de l’histoire », dans laquelle il avait évoqué ce passé à l’ORTF.
Pour le Musée d’art et d’histoire du judaïsme de Paris, il est aussi revenu sur l’histoire de sa famille dans l’hôtel de Saint-Aignan – qui abrite le musée – où travaillèrent son père et son grand-père.
Jacques Frémontier nous a quittés à l’âge de 89 ans.
Journaliste, producteur de télévision, écrivain, blogueur, il était très attaché au mahJ. Il raconte ici https://t.co/0m3e9nh96f l’histoire de sa famille dans l’hôtel de Saint-Aignan où travaillèrent son père et son grand-père. pic.twitter.com/zlz4u9epJM— mahJ (@mahjparis) April 9, 2020
« Enfant caché, journaliste, producteur de télévision, sociologue, écrivain et blogueur, cet homme de culture aux multiples vies était très attaché au mahJ », a écrit l’institution dans l’hommage qu’elle lui a rendu. « Avec lui, le musée perd un ami, un donateur, un précieux critique et une figure familière. »
L’homme a notamment publié le livre L’Étoile rouge de David : Les Juifs communistes en France (Fayard, 2002). On lui doit également une enquête sociologique dans l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, qui a donné lieu à l’ouvrage La Forteresse ouvrière : Renault (1971).