Décès du résistant et militant communiste Georges Cukierman
Un "héros qui a porté la flamme de la Résistance aux heures les plus sombres et qui l’a entretenue sa vie durant", a écrit l'Elysée dans son hommage

Georges Cukierman, ancien résistant et militant communiste, très engagé pour la transmission de la mémoire de la Résistance auprès des jeunes, est décédé vendredi à l’âge de 94 ans, a-t-on appris samedi auprès de sa famille et du PCF.
M. Cukierman est décédé des suites de maladie, a indiqué sa petite-fille Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire et porte-parole nationale du PCF.
Né en 1926 dans une famille juive parisienne, l’homme a rejoint la Jeunesse communiste clandestine le 1er mai 1942, alors qu’il n’était qu’adolescent, et a participé avec celle-ci à la Résistance jusqu’à la Libération.
Devenu ingénieur en construction de bâtiment après la guerre, Georges Cukierman était membre fondateur et président du « Comité pour la Mémoire des Enfants Déportés parce que nés Juifs », créé en 2001 par son épouse Raymonde-Rebecca.
Depuis la fin des années 1970, ils avaient multiplié les rencontres avec des jeunes scolaires, particulièrement dans le Val-de-Marne, pour transmettre la mémoire des enfants déportés.
En tant que militant politique, il a été secrétaire et collaborateur de plusieurs figures du Parti communiste – et notamment de Jacques Duclos, dirigeant du parti, et du physicien et chimiste français Frédéric Joliot-Curie, prix Nobel de chimie 1935 et membre du parti.
« Le Président de la République exprime la gratitude de la nation à l’égard de ce héros qui a porté la flamme de la Résistance aux heures les plus sombres et qui l’a entretenue sa vie durant », a écrit l’Elysée.
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a lui rendu hommage dans un communiqué à « un combattant inlassable de la passation de mémoire ».