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Défiant l’autopsie, Azaria affirme que le Palestinien était déjà mort

Les avocats du soldat ont présenté un rapport médical affirmant que l’attaquant palestinien neutralisé n’était pas vivant quand le soldat a tiré

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Elor Azaria, un soldat israélien qui a tué un terroriste palestinien déjà neutralisé à Hébron, devant la cour militaire de Jaffa, le 24 juillet 2016. (Crédit : Flash90)
Elor Azaria, un soldat israélien qui a tué un terroriste palestinien déjà neutralisé à Hébron, devant la cour militaire de Jaffa, le 24 juillet 2016. (Crédit : Flash90)

Les avocats d’un soldat israélien accusé d’homicide pour avoir abattu un terroriste palestinien désarmé et blessé en mars ont présenté de nouvelles preuves remettant en cause l’autopsie de l’armée de l’attaquant, et affirmant qu’il était déjà mort quand le soldat lui a tiré dans la tête.

Un rapport de l’ancien chef d’anatomopathologie de l’Institut Abu Kabir de médecine légale, Yehuda Hiss, affirme qu’Abdel Fattah al-Sharif était déjà mort quand Azaria a tiré la balle.

« Il est raisonnable de penser que la mort du décédé a été causée par un problème respiratoire sévère associé à un manque d’oxygène au cœur et au cerveau quand deux balles ont touché son poumon droit », a écrit Hiss, selon la radio militaire.

« La balle a frappé sa tête presque certainement alors qu’il était déjà mort », a-t-il ajouté.

Hiss affirme que le mouvement de main de Sharif, qui a été filmé, était un réflexe involontaire.

Sharif et un autre attaquant avaient poignardé et blessé un soldat à Hébron en mars avant que les troupes n’ouvrent le feu contre eux, blessant Sharif et tuant le deuxième attaquant.

Une vidéo de la scène montrait Sharif blessé mais apparemment vivant sur le sol plusieurs minutes après. Azaria peut ensuite être vu arrivé et lui tiré dans la tête. Azaria a été arrêté, et des associations de défense des droits de l’Homme ont caractérisé son geste d’exécution sommaire.

Attention : images difficiles

Azaria a plaidé non coupable d’homicide, et ses avocats ont déclaré la semaine dernière à la cour que leur client pensant que Sharif avait des explosifs sur lui, et qu’il posait donc une menace immédiate aux soldats présents sur place.

La dernière affirmation de la défense remet en cause l’autopsie de l’armée qui a établi que Sharif n’était pas mort quand il a reçu une balle dans la tête.

En juin, le médecin légiste Hadas Gipes avait témoigné devant la cour que « le cœur [du terroriste blessé] pompait toujours quand la balle est pénétré sa tête. Le sang atteignait toujours la région [de la blessure] et remplissait les vaisseaux sanguins. Si le cœur pompe, cela signifie qu’il est toujours vivant. »

« Avec une attention médicale immédiate, le terroriste serait quasi certainement resté vivant. Même sans traitement médical, il est probable que le décédé serait resté vivant », avait déclaré Gipes.

Les avocats d’Azaria ont indiqué qu’ils demanderaient à faire exhumer le corps pour qu’il soit réexaminé.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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