Démonstration de force de l’Iran dans un contexte de tension régionale
Un missile à têtes multiples a été montré et sur le camion le transportant, on pouvait lire cette phrase: "Si les dirigeants du régime sioniste font un faux pas, la République islamique détruira Tel-Aviv et Haifa"

Missiles, chars, avions, troupes d’infanterie : les forces armées iraniennes on fait mercredi étalage de leurs importants moyens miliaires dans un contexte de tension régionale, en particulier avec son principal rival, l’Arabie saoudite.
Lors d’un imposant défilé à Téhéran marquant le 36e anniversaire du déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980), différents types d’armes, dont seize missiles balistiques ayant une portée de 1 600 et 2 000 kilomètres, ont été dévoilés.
Un nouveau missile à têtes multiples appelé Zolfaghar, a également été montré et sur le camion le transportant, on pouvait lire cette phrase: « Si les dirigeants du régime sioniste font un faux pas, la République islamique détruira Tel-Aviv et Haifa ».
Des systèmes anti-missiles S-300 récemment livrés par la Russie à l’Iran ont aussi participé au défilé de la capitale. D’autres parades des forces armées se sont tenues en province.
Sign on Iran's new long-range ballistic Zolfaqar missile: If attacked, Iran will destroy Israel cities of Tel Aviv and Haifa pic.twitter.com/NjGGWlc93l
— ShiaPulse (@ShiaPulse) September 21, 2016
« La récente décision des Etats-Unis criminels d’accorder une aide militaire au régime usurpateur sioniste [Israël], renforce notre détermination à augmenter nos capacités de défense », a déclaré le général Ali Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes.
Les Etats-Unis et Israël ont signé à la mi-septembre un accord pour l’octroi de 38 milliards de dollars d’aide militaire sur dix ans à l’Etat hébreu.
« L’objectif final des Etats-Unis, du régime sioniste et de ceux qui soutiennent les groupes terroristes […] est de détruire les infrastructures de la Syrie et de l’Irak au profit » d’Israël, a ajouté le général Bagheri.
L’Iran est engagé en Irak et en Syrie où il apporte en particulier au régime du président Bashar al-Assad une assistance militaire, notamment par l’envoi de « conseillers » et de « volontaires » sur le terrain.
Parallèlement, le ton est monté entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite à l’occasion du dernier grand pèlerinage musulman de La Mecque auquel les Iraniens n’ont pas participé.
Les deux puissances voisines s’opposent sur tous les conflits régionaux, en particulier en Syrie, au Yémen, mais aussi au Liban, en Irak et à Bahreïn.
Leurs relations diplomatiques sont rompues depuis janvier à l’initiative de Ryad après l’attaque de son ambassade à Téhéran par des manifestants protestant contre l’exécution en Arabie saoudite d’un dignitaire religieux chiite saoudien.