L’Iran reçoit les premiers missiles de son système S-300
Les projectiles indiquent que la Russie vend un modèle plus sophistiqué à Téhéran, selon des médias iraniens

L’Iran a reçu sa première livraison de missiles pour le système de défense anti-missile S-300, a annoncé lundi l’agence de presse iranienne Tasnim.
L’agence de presse a annoncé que les missiles indiquaient que Moscou fournissait à Téhéran le système sophistiqué S-300 PMU2 plutôt que le PLU1 ? une information qui aurait été gardée secrète.
La Russie avait commencé à livrer le système de défense anti-missile S-300 à l’Iran en avril, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.
La vente du système S-300 avait été annoncée imminente par la Russie et l’Iran depuis la signature de l’accord nucléaire il y a un an.
En avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Jaberi Ansari avait déclaré aux médias locaux que la livraison du système avait déjà commencé.
« Nous avons déjà annoncé que malgré plusieurs changements de date de livraison, l’accord allait être mis en place. Aujourd’hui, je dois annoncer que la première partie de cet équipement est arrivée en Iran et que la livraison des autres parties continue », a déclaré Ansari, selon l’agence de presse Mehr.
Video is posted on #IRGC's military.ir and claimed as video of first S-300 delivery to #Iran. Not clear real or fake pic.twitter.com/dgOlg1kKhx
— Babak Taghvaee (@BabakTaghvaee) April 10, 2016
Le système de missiles fabriqué en Russie est l’un des systèmes de ce type les plus sophistiqués du monde, permettant une protection de longue portée contre les avions et les missiles.
En 2010, la Russie avait gelé un accord pour fournir le système de missiles S-300 à l’Iran, liant sa décision aux sanctions de l’ONU. Poutine avait levé la suspension en juillet 2015, à la suite de l’accord antre l’Iran et six puissances mondiales qui limitait son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales.
Israël a longtemps cherché à bloquer la vente du système de missiles S-300 à l’Iran, dont les analystes disent qu’il pourrait empêcher une frappe israélienne potentielle contre les installations nucléaires de Téhéran.
D’autres responsables ont exprimé leur inquiétude sur le fait que le système pourrait rejoindre la Syrie et le Hezbollah, affaiblissant la suprématie aérienne régionale d’Israël.
L’armée de l’air israélienne est entraînée pour un scénario où elle devrait mener des frappes en Syrie ou en Iran contre des installations défendues par le système de missiles S-300.
Pendant un entretien fin 2015, le général Amir Eshel, commandant de l’armée de l’air, avait déclaré que le S-300 était « un défi important mais pas insurmontable » pour l’armée de l’air israélienne.
Judah Ari Gross a contribué à cet article.