Des étudiants de Yale protestent contre la guerre à Gaza ; la New School cède
La New School de New York a conclu un accord avec des manifestants anti-Israël pour voter sur le désinvestissement
Des dizaines d’étudiants nouvellement diplômés ont organisé lundi un débrayage lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’Université de Yale, en signe d’opposition à la guerre d’Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, les liens financiers de Yale avec des fabricants d’armes et sa réponse aux manifestations anti-Israël sur le campus de l’Ivy League.
Le débrayage a commencé alors que le président de Yale, Peter Salovey, commençait à annoncer la traditionnelle présentation, université par université, des candidats aux diplômes sur le site du vieux campus de Yale, rempli de milliers de diplômés coiffés de leurs mortarboards et vêtus de leurs toges.
Au moins 150 étudiants assis à l’avant de l’auditoire se sont levés simultanément, ont tourné le dos à la scène et ont quitté la cérémonie en défilant par Phelps Gate, revenant sur leurs pas lors de la procession dans la cour.
De nombreux manifestants brandissaient de petites bannières avec des slogans tels que « Des livres, pas des bombes » et « Désinvestissez-vous de la guerre ». Certains portaient des gants en latex de couleur rouge symbolisant des mains ensanglantées – un symbole controversé qui fait entre autres référence aux terroristes qui ont lynché deux soldats israéliens en octobre 2000 à Ramallah.
BREAKING: Bloody Hands and Banners as a huge amount of Yale Students, Faculty, and Parents walk out of graduation. pic.twitter.com/1Kgz60LqxD
— Stu (@thestustustudio) May 20, 2024
Sur d’autres pancartes, on pouvait lire : « Abandonnez les poursuites » et « Protégez la liberté d’expression », en référence aux 45 personnes arrêtées le mois dernier lors de la répression policière des manifestations sur le campus de New Haven, dans le Connecticut, et aux alentours.
Le débrayage a suscité une pluie d’applaudissements de la part de camarades de classe présents dans la foule, mais il s’est déroulé dans le calme, sans aucune perturbation. Aucune mention n’en a été faite depuis la scène.
La New School de New York a déclaré pour sa part avoir conclu un accord avec des manifestants anti-Israël pour organiser un vote sur le désinvestissement, en échange du démantèlement d’un campement de solidarité avec Gaza.
Selon un communiqué de l’école, un conseil d’investissement organisera un vote le 14 juin pour mettre fin à tout investissement dans des entreprises qui répondent aux appels lancés par les étudiants protestataires anti-Israël et par une série de membres du corps enseignant qui ont lancé leurs propres manifestations à la suite d’une répression policière.
« Ils demandent un désinvestissement complet des industries impliquées dans la violence militaire et policière à Gaza et en Cisjordanie, et dans tous les conflits militarisés mondiaux, tels que les entreprises ou les filiales impliquées dans la fabrication d’armes, de fournitures et d’équipements militaires, de communications militaires et de technologies de surveillance publique », peut-on lire dans la déclaration.
L’accord accorde également une amnistie aux personnes impliquées dans les manifestations.
La déclaration a coïncidé avec l’annonce par l’école de la nomination de Joel Towers au poste de président de l’école.
Towers dirigeait auparavant la Parsons School of Design, dont le corps professoral a été impliqué dans les manifestations anti-Israël.
« Nous continuerons à renforcer notre engagement en faveur de l’excellence et de la liberté académiques, et à encourager l’ouverture et le respect mutuel », a-t-il déclaré dans un communiqué.
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