Des pacifistes israéliens tentent de protéger des convois d’aide pour Gaza
Des membres de l'extrême-droite israélienne ont récemment bloqué et mis à sac, parfois incendié, au moins 7 camions arrivant de Jordanie et chargés d'aide à destination du territoire palestinien
Un groupe de militants pacifistes israéliens ont tenté de protéger dimanche un convoi humanitaire à destination de la bande de Gaza, pour empêcher qu’il soit attaqué par des activistes israéliens comme d’autres ces derniers jours, a constaté une correspondante de l’AFP.
Des membres de l’extrême-droite israélienne ont récemment bloqué et mis à sac, parfois incendié, au moins sept camions arrivant de Jordanie et chargés d’aide à destination du territoire palestinien.
Dimanche, une trentaine de militants de « Debout ensemble » se sont regroupés au point de passage de Tarqumiya entre la Cisjordanie et Israël, où des dizaines de personnes, pour la plupart jeunes -identifiées par des médias israéliens comme membres d’un collectif radical opposé à l’aide à Gaza – avaient bloqué des camions et saccagé leur contenu le 13 mai.
Le convoi accompagné dimanche comprenait une trentaine de camions. L’un d’eux a été une fois encore attaqué, mais les militants de « Debout ensemble » sont intervenus, se félicitant d’avoir pu limiter les dégâts. La police a escorté hors des lieux un adolescent qui jetait des cartons d’aide par terre.
« Les colons ont réussi à jeter de l’aide hors du camion, mais parce que nous sommes intervenus rapidement et parce que la police a fait son travail, très peu de nourriture a été perdue ou abîmée et nous pouvons continuer jusqu’à ce que l’aide rejoigne Gaza », a expliqué à l’AFP Suf Patishi, membre du groupe pacifiste, âgé de 32 ans.
« Chaque camion peut être un outil pour sauver la vie d’un enfant de cinq ans », a souligné une de ses camarades, Oshra Bar, 36 ans.
Les opérations au sol menées depuis le 7 mai par Israël dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont entraîné le blocage de deux points de passage essentiels à l’entrée de l’aide et du carburant, et aggravé une situation humanitaire déjà catastrophique dans le territoire palestinien.
Dimanche, le chef des Affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffith, a redoute des conséquences qualifiées de potentiellement « apocalyptiques ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. 125 restent captives à Gaza, dont 37 sont considérées mortes par l’armée israélienne.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.