Deux Israéliens morts dans une attaque dans la Vieille Ville de Jérusalem
Le Hamas a "salué" l'attaque ; un enfant de 2 ans a été blessé à la jambe et une femme est dans un état "très grave"
Un terroriste palestinien a tué deux personnes et en a blessé deux autres au couteau et par balles avant d’être abattu par la police samedi dans la Vieille ville de Jérusalem, sous haute tension depuis le début il y a trois semaines des fêtes juives.
Cette attaque intervient deux jours après la mort d’un couple d’Israéliens, abattus dans le nord de la Cisjordanie, et sur fond de heurts quotidiens dans la touristique Vieille ville de Jérusalem, où se trouve le lieu qui cristallise toutes les tensions, le mont du Temple, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré pour les juifs.
Selon la police, un Palestinien armé d’un couteau a attaqué samedi soir quatre personnes, en tuant deux et en blessant les autres, dont un enfant de 2 ans. Une des victimes a réussi à courir prévenir des policiers et l’assaillant a alors réussi à s’emparer de l’arme à feu que portait une des victimes.
La police a abattu l’auteur de l’attaque, qu’elle a identifié comme Mohannad Chafik Halani, un Palestinien de 19 ans originaire d’un village proche de Ramallah.
L’enfant de deux ans a été touché à une jambe et hospitalisé et une femme est dans un état « très grave ».
La police n’a pas précisé si les deux personnes tuées l’ont été par balles ou à l’arme blanche.
Le Hamas a « salué » l’attaque de samedi comme un « acte héroïque de la résistance », sans toutefois la revendiquer.
Le Jihad islamique, deuxième groupe terroriste dans les Territoires palestiniens, a salué une « réponse aux crimes terroristes » d’Israël contre des Palestiniens.
Plus tôt dans la journée, Mahmoud Zahar, figure de proue de la ligne dure du mouvement terroriste du Hamas, au pouvoir à Gaza, avait appelé les Palestiniens à « prendre les armes » en Cisjordanie et à Jérusalem pour « défendre » le mont du Temple.
« L’Intifada a eu lieu (en 1987 et 2000) car toutes les données étaient réunies. Elles le sont encore davantage aujourd’hui », a affirmé Zahar, alors que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dit maintenant redouter un troisième soulèvement de ce type.
Outre la Vieille Ville, d’autres quartiers de Jérusalem-Est, sont également sous tension depuis plusieurs semaines.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment annoncé entrer « en guerre contre les lanceurs de pierres » à Jérusalem-Est et autorisé le recours à des snipers contre eux, comme c’est déjà le cas en Cisjordanie.
En Cisjordanie, des violences ont débuté dans la nuit de vendredi à samedi quand des dizaines de soldats israéliens, qui traquent les meurtriers du couple d’Israéliens tués jeudi par des tirs venus d’une voiture, ont mené un raid à Naplouse au cours duquel dix Palestiniens ont été blessés par balles.
Des Palestiniens ont protesté et des heurts ont éclaté, des jeunes jetant des pierres sur les soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de balles réelles.