Donald Tusk : Comparer le Premier ministre d’Israël aux dirigeants du Hamas est inacceptable
Le Premier ministre polonais s'est clairement prononcé contre le fait de mettre sur le même plan des membres des autorités israéliennes et des chefs d'organisations terroristes
Mettre sur le même plan le Premier ministre israélien et les dirigeants du Hamas est inacceptable, a déclaré le Premier ministre polonais, suite à la recommandation du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants israéliens et du Hamas.
« Laisser entendre que le Premier ministre d’Israël et les dirigeants d’une organisation terroriste sont équivalents, sans parler de l’implication des institutions internationales dans cette affaire, est parfaitement inacceptable », a déclaré Donald Tusk lors d’une conférence de presse.
Le procureur Karim Khan n’a pas émis lui-même de mandats d’arrêt mais a formulé des réquisitions. Ce sont les juges de la CPI qui devront décider s’il donnent suite à ses demandes.
Si les juges de la CPI décident d’émettre le mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu, cela signifie qu’en théorie, n’importe lequel des 124 États membres de ce tribunal serait obligé de l’arrêter s’il se rendait sur leur territoire.
Mais même si le mandat d’arrêt pourrait compliquer certains déplacements des dirigeants israéliens, la CPI ne dispose d’aucune force de police pour faire appliquer ses mandats et s’appuie sur la volonté de ses Etats membres de jouer le jeu.
La CPI avait ouvert une enquête en 2021 sur Israël mais aussi le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens.
Elle l’a ensuite étendue « à l’escalade des hostilités et de la violence depuis les attaques du 7 octobre 2023 » perpétrées par le Hamas sur le sol israélien.
M. Khan a appelé à plusieurs reprises à la libération de tous les otages de Gaza et a mis en garde contre une opération militaire israélienne à Rafah.
À la mi-novembre, cinq pays ont demandé une enquête de la CPI sur la guerre entre Israël et le Hamas, M. Khan affirmant que son équipe avait rassemblé un « volume important » de preuves sur des « incidents pertinents ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Il y a plus d’une centaine d’otages toujours retenus par le Hamas et ses complices dans l’enclave – tous ne sont pas en vie.