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En interview TV, l’ancien chef du Mossad met en garde l’Iran et défend Netanyahu

Peu après son départ, Yossi Cohen a révélé les actions du Mossad contre le programme nucléaire, son rôle dans l'accord avec les EAU et ses espoirs de devenir Premier ministre

L'ancien chef du Mossad Yossi Cohen en interview, diffusée le 10 juin 2021. (Capture d'écran)
L'ancien chef du Mossad Yossi Cohen en interview, diffusée le 10 juin 2021. (Capture d'écran)

Yossi Cohen, qui a pris sa retraite en tant que chef du Mossad la semaine dernière, a fourni des détails très précis sur les récentes activités du Mossad contre l’Iran, ses interactions avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, son rôle dans la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, et sa propre carrière d’infiltré dans une interview extraordinaire à la télévision israélienne diffusée jeudi soir.

Cohen a laissé entendre que son agence avait fait exploser l’installation souterraine de centrifugation de Natanz, a donné une description précise de l’opération de 2018 au cours de laquelle le Mossad a volé les archives nucléaires de l’Iran dans les coffres d’un entrepôt de Téhéran, a confirmé que Mohsen Fakhrizadeh, le principal scientifique nucléaire iranien assassiné, était dans la ligne de mire du Mossad depuis des années, et a déclaré que le régime devait comprendre qu’Israël était sincère lorsqu’il promettait d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Dans ce qui semble être l’interview la plus révélatrice jamais accordée par un chef du Mossad si près de la fin de son service actif, Cohen, qui a été nommé par Netanyahu, a déclaré qu’il n’excluait pas de chercher à devenir Premier ministre un jour, même s’il n’envisageait pas une telle ambition pour le moment.

L’interview a vraisemblablement été approuvée par les censeurs militaires israéliens, et Cohen s’est montré circonspect à de nombreuses reprises, mais il a néanmoins parlé de sa carrière et des opérations clés avec une ouverture et des détails radicalement atypiques pour les chefs des renseignements, en particulier ceux dont le service vient de prendre fin.

Au début de la conversation organisée pour l’émission documentaire « Uvda » (Réalité) du journaliste Ilan Dayan sur la Douzième chaîne israélienne, Cohen a indiqué qu’il connaissait très bien les différents sites nucléaires iraniens et a déclaré que, s’il en avait l’occasion, il emmènerait Dayan dans la « cellule » souterraine de Natanz, où, a-t-il dit, « les centrifugeuses tournaient ».

Des images de l’installation nucléaire de Natanz diffusées par la télévision d’État iranienne, le 17 avril 2021. (Capture d’écran/Twitter)

« On dirait que ça ne tourne plus comme avant ? », a interrogé Dayan.

« En effet », a répondu Cohen.

« À moins qu’ils ne les aient réparées », a-t-elle rétorqué.

« Ca ne tourne plus comme avant », a insisté Cohen.

Dans l’interview, Cohen n’a pas explicitement confirmé la responsabilité du sabotage à Natanz, mais a déclaré de manière plus générale : « Nous disons très clairement [à l’Iran] : Nous ne vous laisserons pas obtenir des armes nucléaires. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? »

L’ancien chef du Mossad Yossi Cohen en interview avec Ilana Dayan, diffusée le 10 juin 2021. (Capture d’écran)

Dayan a noté que deux explosions majeures à Natanz ont été attribuées par les médias étrangers au Mossad au cours de l’année dernière, et a déclaré « qu’une énorme quantité d’explosifs » a été intégrée dans une plate-forme en marbre utilisée pour équilibrer les centrifugeuses.

Fakhrizadeh surveillé

En ce qui concerne Fakhrizadeh, identifié par Israël comme l’architecte du programme d’armement nucléaire iranien, qui a été tué dans une embuscade près de Téhéran en novembre 2020 qui a été largement attribuée à Israël, Cohen a déclaré qu’il a été sous surveillance du Mossad pendant des années et que l’organisation était physiquement proche de lui avant novembre 2020.

Cette photo de l’agence de presse semi-officielle Fars montre les lieux de l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh à Asbard, une petite ville de l’est de la capitale de Téhéran, le 27 novembre 2020. (Crédit : Agence de presse Fars via AP)

Fakhrizadeh « nous a le plus inquiétés du point de vue de la science, de la connaissance, des scientifiques du programme nucléaire militaire iranien », a déclaré Cohen, et donc « il était une cible pour la collecte [de renseignements] pendant de nombreuses années ».

Dayan a déclaré à propos du meurtre de Fakhrizadeh : « Yossi Cohen ne peut pas assumer la responsabilité de cette action, mais sa signature personnelle est sur toute l’opération. »

À la question de savoir s’il pensait que les assassinats d’ennemis israéliens puissants valaient la peine, Cohen a répondu : « Si l’homme constitue une capacité qui met en danger les citoyens d’Israël, il doit cesser d’exister. »

Dans certains cas, cependant, a dit Cohen, Israël transmet le message à une telle cible potentielle que « si elle est prête à changer de profession et à ne plus nous nuire, alors oui » – ce qui implique qu’une telle cible serait épargnée.

Dayan a demandé si certaines de ces personnes avaient compris le message et sont devenues, par exemple, pianistes.

Oui, a répondu Cohen, et a ajouté que cela lui faisait plaisir. D’autres, en revanche, n’ont pas compris que c’était une offre qu’ils ne devaient pas refuser.

Dayan a suggéré qu’en dépit de tous les efforts déployés par le Mossad, « les Iraniens sont plus proches que jamais » de la bombe. « Pas du tout », a répondu Cohen. « Ce n’est pas vrai. »

Sept heures dans un entrepôt de Téhéran

Dans l’interview, Cohen a décrit la planification et l’exécution du rapatriement par le Mossad d’une vaste archive de documents nucléaires iraniens stockés dans un entrepôt de Téhéran dans la nuit du 31 janvier 2018 – une opération dont Israël s’est ouvertement attribué le mérite.

Un entrepôt à Shorabad, dans le sud de Téhéran, où des agents du Mossad ont découvert et extrait des dizaines de milliers de dossiers secrets concernant le programme d’armes nucléaires de l’Iran. (Cabinet du Premier ministre)

Il a déclaré avoir dirigé l’opération depuis le centre de commandement du Mossad à Tel Aviv, et que l’agence avait commencé à travailler en ce sens, sur ses instructions, deux ans plus tôt.

« Nous avions compris qu’ils stockaient secrètement leurs documents nucléaires – des choses que nous ne savions pas… J’ai décidé que nous devions voir ce que les Iraniens nous préparaient », a déclaré Cohen, « et j’ai dit à mon équipe de se préparer à ramener ces documents à la maison » parce qu’il pourrait potentiellement montrer « une image plus large » du programme iranien.

Vingt agents du Mossad ont été impliqués sur le terrain – aucun d’entre eux n’était de nationalité israélienne, a précisé Dayan.

Le Mossad a construit une maquette du site, a appris tout ce qu’il fallait savoir sur les conteneurs renfermant le matériel, et savait comment les conteneurs étaient disposés, a indiqué Cohen. « Nous avons eu un certain problème la nuit même », a dit Cohen, concernant « quelque chose que nous avons reconnu » qui avait apparemment changé, mais il a été décidé de procéder comme prévu.

Cohen a dit qu’ils savaient qu’ils avaient sept heures maximum sur le site – « après cela, des camions, des gardes et des travailleurs » arriveraient et « vous ne pouvez pas sauter des clôtures et passer à travers les murs ».

L’équipe a neutralisé les alarmes, retiré les portes de l’entrepôt et ouvert 32 coffres-forts contenant le matériel. Ouvrir des coffres comme ceux-là prend « plus de quelques minutes pour chacun d’entre eux », a déclaré Cohen.

Des coffres-forts dans un entrepôt à Shorabad, dans le sud de Téhéran, où des agents du Mossad ont découvert et récupéré des dizaines de milliers de dossiers secrets concernant le programme d’armes nucléaires de l’Iran. (Cabinet du Premier ministre).

Lorsque les images des documents en farsi et des autres éléments contenus dans les coffres ont été visionnées en temps réel dans le centre de commandement de Tel Aviv, « et que nous avons réalisé que nous avions ce que nous voulions, que nous étions sur le programme nucléaire militaire de l’Iran, » a déclaré Cohen, « nous étions tous euphoriques ».

Dayan a mentionné que le Mossad avait fait circuler de nombreux camions leurres dans la région de Téhéran afin de tromper les Iraniens et qu’ils ne parviennent pas à arrêter le seul camion qui a sorti les 50 000 documents et 163 disques d’Iran par voie terrestre – ce que Cohen n’a pas nié.

Selon lui, les Iraniens savaient dès le matin que l’entrepôt avait été vidé et que tous les points de sortie du pays étaient fermés. « Nous savions qu’ils nous poursuivraient », a-t-il dit. « Nous avions pris leurs secrets les plus sensibles. » Comme on craignait que les données ne puissent pas sortir, une grande partie d’entre elles ont été transférées numériquement à Tel Aviv avant que le camion ne franchisse la frontière, a révélé Dayan.

Cohen a déclaré qu’il avait dit à Netanyahu « une fois que nous avions quitté le site… que la première partie de l’opération était terminée » et que le défi consistait maintenant à ramener le matériel au pays.

Il a déclaré que tous les agents étaient en vie et en bonne santé, mais que certains d’entre eux avaient dû être extraits d’Iran.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’un discours sur les dossiers obtenus par Israël qui, selon lui, prouvent les mensonges iraniens sur son programme nucléaire au ministère de la Défense de Tel Aviv, le 30 avril 2018. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Netanyahu a dévoilé le butin lors d’une conférence de presse en avril 2018, au cours de laquelle il a qualifié l’opération de « l’une des plus grandes réussites des services de renseignement dans l’histoire d’Israël » et de preuve que « l’Iran a menti » en affirmant qu’il ne cherchait pas à se doter de l’arme nucléaire.

Proche de  Netanyahu

Face aux critiques selon lesquelles il était trop proche de Netanyahu, et qu’il avait permis au Premier ministre d’utiliser ce succès et d’autres succès du Mossad pour ses besoins politiques, Cohen a noté que, lors de la conférence de presse d’avril 2018, Netanyahu a évoqué le contenu, mais qu’il « n’avait pas parlé de l’opération ».

Il a ajouté que tous les chefs de la sécurité israélienne ont discuté, avec Netanyahu, des avantages et des inconvénients de rendre le coup de filet public, et qu’aucun d’entre eux ne s’y est opposé.

Rappelant que son prédécesseur Tamir Pardo s’était prononcé contre le fait « d’humilier l’ennemi », Cohen s’est montré catégorique sur le fait que la divulgation du matériel de renseignement était la bonne décision et que Netanyahu avait agi avec « intégrité professionnelle » dans cette affaire et dans leurs autres relations.

« Il était important pour nous que le monde entier voie [le matériel] », a déclaré Cohen, qui a précisé qu’il avait également informé personnellement les chefs des services de renseignement alliés. Et il était important « qu’il trouve un écho auprès des dirigeants iraniens, pour leur dire : « Chers amis, 1) vous avez été infiltrés ; 2) nous vous surveillons ; 3) l’ère de la dissimulation et des mensonges est terminée ».

Entre autres choses, Cohen a révélé qu’il avait été inspiré, dans sa jeunesse, par le feuilleton télévisé des services secrets britanniques « Callan », et que Callan était son nom de code initial au Mossad. Il a ensuite été surnommé « le mannequin » en raison de son apparence soignée. « Mon père m’a appris à repasser », a-t-il raconté.

Vie privée

Cohen, 59 ans, a été recruté par le Mossad à l’âge de 22 ans alors qu’il étudiait à l’étranger à Londres. Il a grandi dans un milieu orthodoxe, et était l’un des rares agents orthodoxes du Mossad lorsqu’il l’a rejoint. Il a déclaré avoir eu des « centaines » de passeports au cours de sa carrière, et avoir recruté des centaines d’agents. Il a décrit une de ses recrues comme étant un agent du Hezbollah recruté en Europe et qui, selon lui, est toujours en vie.

Marié et père de quatre enfants, Cohen a parlé brièvement de sa famille, notamment de son fils Yonatan, atteint de paralysie cérébrale.

Nommé par Netanyahu en décembre 2015, il a déclaré qu’il avait espéré devenir chef du Mossad « dès le deuxième jour » où il a travaillé pour l’organisation.

Interrogé sur ses liens avec plusieurs personnes fortunées, dont le magnat américano-israélien de Hollywood Arnon Milchan et le magnat australien James Packer, qui sont impliqués dans l’une des affaires de corruption contre Netanyahu, il a déclaré qu’avec le recul, « il faut être plus sensible » à ces liens.

Il a expliqué qu’un important cadeau offert par Packer pour le mariage de sa fille avait été « retourné ». Il a nié qu’il s’agissait de 20 000 dollars, comme cela a été rapporté, et a déclaré que le cadeau avait été approuvé par le conseiller juridique du Mossad. Il a ajouté que Milchan lui avait offert des millions pour lancer une cyber-entreprise, qu’il y avait sérieusement réfléchi et qu’il aurait peut-être accepté le poste s’il n’avait pas été nommé chef du Mossad.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le chef du Mossad Yossi Cohen lors d’une cérémonie pour le Nouvel An juif, le 2 octobre 2017. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Il a démenti le fait que Netanyahu lui ait jamais demandé s’il lui serait personnellement « loyal » lorsqu’il était pressenti pour le poste le plus important du Mossad. Son rival pour le poste, dont le nom de code est « N. », se serait vu poser une telle question par Netanyahu et n’aurait pas fourni de réponse satisfaisante. Cohen a également déclaré qu’il n’a jamais discuté du poste avec Sara Netanyahu.

Au sujet de sa relation avec Netanyahu, Cohen a déclaré : « Je sais que je paie un prix pour mes relations étroites avec [Netanyahu] » et que « la relation de confiance que j’entretiens avec le Premier ministre est très utile pour les opérations du Mossad et son développement ». Il a nié les allégations selon lesquelles sa proximité avec Netanyahu serait telle qu’elle aurait compromis l’indépendance du Mossad. « Je travaille pour servir le plus grand dessein. Je ne travaille pas pour le Premier ministre », a-t-il déclaré.

Les rapports avec les Émirats arabes unis

Très impliqué dans l’élaboration des accords de normalisation conclus entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc en 2020, il a déclaré que, pour nouer des liens avec les Émirats arabes unis, il a fallu « désamorcer l’obstacle » posé par l’assassinat, par le Mossad, dans une chambre d’hôtel de Dubaï en 2010, de Mahmoud al-Mabhouh, une figure importante du Hamas, un importateur d’armes du Hamas également recherché par Israël pour terrorisme. « C’était une mine que nous devions désamorcer… Elle était sur la table » lorsque les négociations avec les EAU ont démarré. « Nous nous en sommes occupés. Nous avons supprimé l’obstacle », a-t-il déclaré.

« Il y a des opérations qui sont exposées, à notre grande tristesse », a-t-il dit à propos d’incidents tels que l’élimination de Mabhouh. « Quand c’est exposé, ça fait mal, c’est désagréable et c’est embarrassant. »

Il a nié avoir aidé Netanyahu politiquement en essayant d’organiser un voyage préélectoral aux EAU avant les élections du 23 mars 2021. « Les projets de travail du Mossad ne sont pas influencés de près ou de loin par le contexte politique », a-t-il déclaré. « J’aurais aimé que cette visite ait lieu ; le roi de Bahreïn devait venir – c’était important pour l’État d’Israël. »

Le chef du Mossad Yossi Cohen (à gauche) embarque à bord d’un vol vers Washington, le 13 septembre 2020, pour la cérémonie de signature des accords d’Abraham. Les drapeaux des EAU, des États-Unis et d’Israël ont été installés de chaque côté de l’escalier. (Capture écran)

Lors d’un de ses voyages au cours des négociations dites des accords d’Abraham, il a déclaré à son équipe pendant un vol : « Nous avons beaucoup moins d’ennemis maintenant – c’est une chose immense. » Dayan a noté que son travail avait également impliqué des contacts avec les Saoudiens et bien d’autres.

À la question de savoir s’il était approprié que le Mossad soit si dominant dans les relations étrangères israéliennes, Cohen a répondu : « Le Mossad de 2021, si vous me permettez, à mon avis, doit être partout. »

Tort à propos du Hamas

Il a déclaré qu’il avait eu tort d’avoir soutenu et aidé personnellement à organiser l’afflux de centaines de millions de dollars du Qatar vers Gaza ces dernières années. Il a souligné que cet argent n’était pas destiné aux tunnels et aux roquettes, mais à aider les civils de Gaza. Il pensait que, si la vie des civils de Gaza était améliorée, « les motivations pour les crises et les guerres seraient réduites ». « J’avais tort », a-t-il déclaré.

Il ne pensait pas que la guerre de 11 jours du mois dernier avec le Hamas éclaterait, pour la même raison : « Je pensais que nous avions un ‘arrangement' » dans le cadre duquel le calme serait maintenu.

Lorsqu’on lui a demandé ce qui lui manquerait le plus maintenant que sa carrière au Mossad est terminée, Cohen a répondu « l’euphorie à l’issue d’une opération réussie – je ne retrouverai rien de tel ».

De droite à gauche : Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le nouveau chef du Mossad David Barnea et le dirigeant sortant de l’agence d’espionnage Yossi Cohen, le 1er juin 2021. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Pourtant, a-t-il ajouté, « quelqu’un a dit un jour : « On ne gravit l’Everest qu’une fois. Vous avez planté le drapeau, maintenant vous descendez et vous cherchez le prochain sommet ».

Lorsqu’on lui a demandé dans ce contexte s’il espérait devenir Premier ministre, M. Cohen a répondu : « Pas pour le moment. »

« Mais vous ne l’avez pas exclu ? », a rétorqué la journaliste.

« C’est exact », a-t-il répondu.

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