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Energie : riches en pétrole, les Emirats se mettent au nucléaire

Les responsables émiratis ont déclaré à plusieurs reprises que leur programme nucléaire est "pacifique" et qu'ils n'ont aucune intention de lui donner un volet militaire

Drapeau des Emirats arabes unis. Illustration. (Crédit : domaine public/Pixabay)
Drapeau des Emirats arabes unis. Illustration. (Crédit : domaine public/Pixabay)

Les Emirats arabes unis ont annoncé lundi avoir donné leur feu vert à la mise en exploitation de la centrale nucléaire de Barakah, la première du monde arabe, dont le démarrage avait été repoussé à plusieurs reprises.

Située dans le nord-ouest du pays et à environ 200 km à l’ouest de la capitale Abou Dhabi, la centrale de Barakah a été construite par un consortium dirigé par Korea Electric Power Corporation pour un coût estimé à 24,4 milliards de dollars (22,5 milliards d’euros).

Pourquoi le nucléaire ? 

L’Etat fédéral composé de sept émirats compte une population de 9,3 millions d’habitants, dont environ 80 % d’expatriés. Les besoins en électricité sont croissants en raison de l’utilisation systématique de la climatisation durant les étés caniculaires.

Lorsqu’ils seront pleinement opérationnels, les quatre réacteurs auront une capacité de 5 600 mégawatts, soit environ 25 % des besoins de la fédération.

Quatrième producteur de l’Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole), la fédération s’est développée depuis les années 1970 grâce à sa richesse en sources d’énergie fossiles, qui a été renforcée par la découverte récente d’un énorme champ gazier entre Dubaï et Abou Dhabi.

Archives – Un pétrolier au large des côtes de l’Emirat de Fujairah, aux Emirats arabes unis.(Crédit : AP Photo/Kamran Jebreili)

Mais le pays a aussi mis en place un programme de plusieurs milliards de dollars pour développer les énergies renouvelables, avec pour objectif de produire 50 % de son énergie à partir de sources propres d’ici 2050.

« Cela fait partie de la volonté des Emirats de diversifier leur bouquet énergétique, de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et de projeter l’image d’un leader régional en matière de science et de technologie », explique à l’AFP une spécialiste du Golfe requérant l’anonymat.

La sécurité d’abord

Le premier des quatre réacteurs de la centrale de Barakah devait être mis en service fin 2017, mais le démarrage a été reporté à plusieurs reprises, les responsables affirmant qu’il fallait plus de temps pour satisfaire aux conditions légales de sécurité.

L’entreprise publique Emirates Nuclear Energy Corp (ENEC) a annoncé en décembre que le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur devrait avoir lieu au cours du premier trimestre 2020.

Les responsables émiratis ont déclaré à plusieurs reprises que leur programme nucléaire est « pacifique » et qu’ils n’ont aucune intention de lui donner un volet militaire.

Le pays a accueilli plus de 40 missions internationales et inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Association mondiale des exploitants nucléaires (WANO) depuis 2010.

Tensions régionales

La centrale Barakah est située sur la côte nord-ouest des Emirats, près de la frontière de l’Arabie Saoudite, du Qatar, et est séparée de l’Iran, en face, par les eaux du Golfe.

Photographie non-datée transmise par l’agence de presse d’Etat WAM des Emirats arabes unis, montrant l’usine nucléaire en construction de Barakah, qituée dans le désert et à l’ouest d’Abou Dhabi (Crédit : Arun Girija/WAM via AP, File)

Alliés des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, les Emirats entretiennent des relations tendues avec le Qatar et l’Iran. Washington mène une politique de « pression maximale » contre Téhéran et l’accuse d’attaquer les pétroliers dans les eaux du Golfe.

Saoudiens et Américains ont accusé l’Iran, qui dément, d’être à l’origine de l’attaque de septembre 2019 contre des installations majeures du géant pétrolier Saudi Aramco.

« L’intensification des tensions régionales augmente la vulnérabilité des nouvelles infrastructures énergétiques à la possibilité de telles attaques », estime l’analyste spécialiste du Golfe.

De son côté, le Qatar a qualifié la centrale nucléaire de « menace flagrante pour la paix régionale et l’environnement ». Depuis juin 2017, Doha se plaint du boycott que lui imposent l’Arabie saoudite et ses alliés, Emirats arabes unis en tête.

Abou Dhabi a répondu en réitérant son engagement à « assurer le plus haut degré de sûreté, de sécurité et de non-prolifération nucléaire ».

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