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Etats-Unis : “Pas de mécanisme officiel” pour des négociations israélo-palestiniennes

Le département d’Etat indique qu’avec Netanyahu et Abbas, Trump a montré son “impatience à faire avancer le processus de paix”

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

Stuart Jones, l’adjoint par intérim au secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Proche Orient, pendant une conférence de presse, le 29 mai 2017. (Crédit : capture d'écran)
Stuart Jones, l’adjoint par intérim au secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Proche Orient, pendant une conférence de presse, le 29 mai 2017. (Crédit : capture d'écran)

WASHINGTON – Aucun cadre officiel de négociations entre Israël et les Palestiniens n’a été mis en place après la visite du président américain Donald Trump au Moyen Orient la semaine dernière, mais le président veut faire avancer les efforts de paix, a annoncé mardi le département d’Etat, qui a également salué un ensemble de propositions israéliennes pour améliorer l’économie de la Cisjordanie, et indiqué qu’il attendait d’en voir plus.

« Aucun mécanisme officiel n’a encore été mis en place », a indiqué l’adjoint par intérim au secrétaire d’Etat chargé des Affaires du Proche Orient, Stuart Jones.

Jones, qui a accompagné le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson pendant la partie moyen-orientale du voyage, a indiqué que Trump avait dit au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu’il voulait que les parties commencent à avancer vers la paix.

« Le message était un message très clair de soutien à Israël, de soutien à la sécurité d’Israël, et d’une certaine impatience à faire avancer le processus de paix », a dit Jones.

La première visite présidentielle de Trump dans la région a semblé se dérouler sans accroc. Il a rencontré Netanyahu à Jérusalem et Abbas à Bethléem, et parlé avec un optimisme énergique de sa capacité à négocier un accord de paix entre les deux parties.

Le président américain Donald Trump, à gauche, et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant une conférence de presse conjointe au palais présidentiel de Bethléem, en Cisjordanie, le 23 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)
Le président américain Donald Trump, à gauche, et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pendant une conférence de presse conjointe au palais présidentiel de Bethléem, en Cisjordanie, le 23 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)

« Je me suis engagé à tenté de conclure un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, et je compte faire tout ce que je peux pour les aider à accomplir cet objectif », a dit Trump la semaine dernière, pendant sa conférence de presse commune avec Abbas.

« Le président Abbas me garantit qu’il est prêt à travailler vers cet objectif en toute bonne foi, et le Premier ministre Netanyahu m’a promis la même chose. J’attends avec impatience de travailler avec ces dirigeants à une paix durable. »

Tillerson a dit la semaine dernière à des journalistes que Trump avait « fait pression » sur les deux dirigeants pour qu’ils reprennent les négociations.

« Le président a été très vigoureux en les encourageant tous deux à envisager sérieusement de reprendre les négociations et à reconnaître qu’ils doivent faire des compromis ; tout le monde doit faire des compromis. »

Mardi dernier, au musée d’Israël, Trump les avait appelés à mettre de côté la « douleur et les désaccords du passé », et avait affirmé que les deux parties étaient prêtes à avancer.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le président américain Donald Trump, à droite, à l'aéroport international Ben Gurion avant le départ de Trump, le 23 mai 2017. (Crédit : Koby Gideon/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le président américain Donald Trump, à droite, à l’aéroport international Ben Gurion avant le départ de Trump, le 23 mai 2017. (Crédit : Koby Gideon/GPO)

Le président a cependant remarquablement évité les sujets épineux qui ont fait échouer tous les efforts depuis des décennies. Il n’a pas mentionné les implantations, ni le statut de Jérusalem, ou même si les Etats-Unis continueraient à insister sur une solution à deux états accordant un territoire souverain aux Palestiniens.

Depuis son voyage, la Deuxième chaîne a annoncé que Trump avait crié sur Abbas pour son implication présumée dans l’incitation à la violence contre Israël, selon sur une source américaine anonyme.

« Vous m’avez piégé à [Washington] DC ! Vous y avez parlé de votre engagement pour la paix, mais les Israéliens m’ont montré votre implication dans l’incitation [à la violence contre Israël] », aurait crié Trump à Abbas, choqué, selon la chaîne.

Des sources palestiniennes ont démenti ces informations, affirmant que la réunion avait été bonne et efficace.

Avant de se rendre en Israël et en Cisjordanie la semaine dernière, Trump avait déjà accueilli Netanyahu et Abbas à la Maison Blanche. Ces réunions avaient pour objectif de donner au président une chance d’entendre les deux parties et de commencer le processus de ce que Trump appelle « l’accord ultime » de la paix israélo-palestinienne.

A Washington, Abbas avait dit à Trump « que nous élevons nos jeunes, nos enfants, nos petits-enfants, dans une culture de paix », une affirmation vivement contestée par Netanyahu.

Le président américain Donald Trump, à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu saluent le public après les discours qui ont sanctionné la visite de Trump au musée d'Israël de Jérusalem, le 23 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le président américain Donald Trump, à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu saluent le public après les discours qui ont sanctionné la visite de Trump au musée d’Israël de Jérusalem, le 23 mai 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Même si Jones a indiqué qu’aucun mécanisme officiel n’était encore en place pour relancer les négociations de paix, il a cependant ajouté que les propositions du gouvernement Netanyahu pour améliorer la qualité de vie des Palestiniens vivant en Cisjordanie étaient une mesure bienvenue.

Quelques jours avant que Trump et sa délégation n’arrivent en Israël, le cabinet de sécurité de l’Etat juif a approuvé une série de mesures économiques pour renforcer l’économie de Cisjordanie, comme l’ouverture du poste-frontière du Pont Allenby entre la Cisjordanie et la Jordanie 24h/24, le développement de zones industrielles en Cisjordanie, et l’autorisation de constructions palestiniennes en Zone C, où Israël détient le contrôle sécuritaire et administratif.

« La partie israélienne a présenté une série de mesures économiques pour améliorer les conditions en Cisjordanie, a dit Jones. Ce sont des mesures très positives, nous en attendons d’autres. »

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