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Etats-Unis : Tillerson parti, l’accord nucléaire iranien sur la sellette

Le think-tank créé par des conseillers de John Kerry s'attend à des retombées "catastrophiques" ; Trump doit annoncer le 12 mai si, son pays sort ou non de l'accord

Cette combinaison montre le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, à gauche, et le directeur de la CIA Mike Pompeo à Washington (Crédit :  AFP PHOTO / MANDEL NGAN
Cette combinaison montre le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, à gauche, et le directeur de la CIA Mike Pompeo à Washington (Crédit : AFP PHOTO / MANDEL NGAN

Le limogeage mardi du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson pourrait signer l’arrêt de mort de l’accord nucléaire signé avec l’Iran et encore rafraîchir les relations tendues entre les Etats-Unis et leurs alliés européens qui veulent sauver ce texte historique.

Pour justifier sa décision, le président américain Donald Trump a évoqué un désaccord précis avec son ministre des Affaires étrangères. « Quand vous regardez l’accord sur le nucléaire iranien : je pensais qu’il était horrible, il pensait qu’il était passable ».

« Nous travaillons avec nos alliés et nos partenaires pour bloquer la voie de l’Iran vers l’arme atomique et nous luttons contre son soutien au terrorisme », a-t-il plus tard affirmé. « Où que nous allions au Moyen-Orient, on nous dit l’Iran, l’Iran, l’Iran ».

Trump doit annoncer le 12 mai si, comme il l’a laissé entendre, son pays sort de l’accord et rétablit le régime de sanctions contre la République islamique.

L’accord a été conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances – Chine, France, Russie, Royaume-Uni – ainsi que l’Allemagne. Il stipule que Téhéran stoppe une partie de son programme nucléaire et ouvre plusieurs sites aux inspections internationales, en échange d’une levée des sanctions économiques qui ont asphyxié le pays.

Les autres signataires considèrent le texte comme une victoire historique pour la non-prolifération nucléaire après plus de dix ans de tensions. L’Iran affirme n’avoir jamais cherché à se doter de l’arme atomique, mais a averti que le pays pourrait rapidement reprendre ses activités d’enrichissement d’uranium si l’accord était abandonné.

Le président américain a posé un ultimatum à ses alliés européens pour qu’ils s’entendent avec l’Iran afin de « remédier aux terribles lacunes » du texte. Il réclame davantage d’inspections et, surtout, la fin des limitations dans le temps -avec des échéances en 2025 et 2030 – des restrictions.

Rex Tillerson, à gauche, et Donald Trump à la Maison Blanche, le 13 mars 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)

Tillerson et son équipe, épaulés par le ministre de la Défense Jim Mattis, ont appelé M. Trump à écouter les Européens qui tentent de préserver l’accord tout en le renforçant.

Mais après avoir nommé Mike Pompeo, directeur de la CIA et « faucon » sur le dossier iranien, le milliardaire républicain est d’autant plus enclin à suivre son instinct.

Mauvais augure

Ce qui aurait des conséquences « catastrophiques » pour la sécurité nationale, met en garde le centre de réflexion Diplomacy Works, fondé par des conseillers de l’ex-chef de la diplomatie de Barack Obama, John Kerry, négociateur et signataire de l’accord de 2015.

« Alors que Tillerson n’était pas un franc partisan de l’accord nucléaire », son remplaçant « va sûrement conseiller au président de soustraire les Etats-Unis à ses obligations (…) ce qui pourrait faire plonger notre nation dans une nouvelle guerre dans la région », avertit ce centre.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry devant le Forum Saban à Washington, D.C., le 4 décembre 2016. (Crédit : Ralph Aswang, via JTA)

Mark Dubowitz, de la très conservatrice Fondation pour la défense des démocraties, abonde au moins sur un point avec son alter ego démocrate: l’arrivée de M. Pompeo est de mauvais augure pour la survie de l’accord.

« Pour les Européens (et les Américains) qui pensent que Trump ne va pas sérieusement partir le 12 mai s’il n’y a pas d’entente pour améliorer l’accord nucléaire iranien, voici la première preuve: le prochain secrétaire d’Etat Mike Pompeo, » a-t-il tweeté.

Avant l’audience de confirmation de Pompeo au Sénat en avril, la diplomatie continue pourtant à travailler.

Le directeur de la stratégie de Tillerson, Brian Hook, rencontre jeudi à Berlin des responsables français, britanniques et allemands pour discuter des ajouts au texte originel, ont indiqué à l’AFP des sources au département d’Etat.

Ils pourraient comprendre des restrictions sur le programme balistique iranien et la fin des limitations dans le temps. Les Européens sont favorables à ces « suppléments » au texte tant que le coeur de l’accord reste intact. Encore faudrait-il que les Iraniens et M. Trump acceptent ces ajouts.

Barak David, journaliste de la chaîne israélienne Channel 10, a récemment affirmé que le président Trump avait promis au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, autre farouche opposant à l’accord nucléaire iranien, qu’il refuserait un texte complémentaire.

Trump refuse des « changements cosmétiques » et veut une réécriture « significative » du texte, a-t-il expliqué, citant des sources gouvernementales. Ce qui signerait pour sûr la mort de l’accord.

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