Féminicide : Un Arabe israélien aurait tué sa sœur à Kuseife
La jeune femme de 26 ans est la 49e membre de la communauté arabe israélienne à trouver la mort cette année ; elle aurait été égorgée ; son frère a été appréhendé

Une femme de 26 ans, originaire de la ville bédouine de Kuseife, dans le sud d’Israël, a été tuée dimanche aux premières heures de la matinée. La police a arrêté son frère qui est soupçonné de meurtre.
La victime, qui a été égorgée et dont le corps montre d’autres signes de violences, a été amenée par son frère à un hôpital d’Arad. Là-bas, les médecins ont prononcé sa mort.
Selon les médias israéliens et des témoins, son frère aurait reconnu l’avoir tuée.
Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a arrêté l’homme en vue d’un interrogatoire. Les forces tentent de déterminer le lieu du féminicide.
Les communautés arabes connaissent une recrudescence des violences, ces dernières années. Un grand nombre des Arabes israéliens en attribuent la responsabilité à la police qui, selon eux, est dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui détourne largement le regard face aux violences – conflits entre familles, guerres des gangs, crimes dits « d’honneur » et violences faites aux femmes.
Selon Abraham Initiatives, le groupe de veille qui suit les violences au sein de la population arabe israélienne, 49 Arabes israéliens ont trouvé la mort dans des incidents violents depuis le début de l’année.
Samedi matin, Mohammed Abu Huwash, 14 ans, avait été abattu à Rahat, une ville du sud. Selon la police, il avait été mortellement blessé par balle pendant une rixe. Un autre jeune de 17 ans avait été légèrement à modérément blessé et il avait été hospitalisé.
Quelques heures avant ce meurtre de Rahat, dans un incident apparemment sans lien, un homme de 39 ans de Shfaram avait été grièvement blessé alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Haïfa, dans le nord du pays. Selon le site d’information Ynet, l’homme était connu de la police. Quelques heures plus tard, sa mort avait été annoncée par l’hôpital Rambam.
Vendredi, un homme avait été abattu à Lod.
Hamza Abu Ghanem, 25 ans, avait été la cible de tirs aux abords de son habitation après être revenu des prières de la matinée dans une mosquée, avait noté la police dans une enquête préliminaire.
La police avait dit que l’incident n’était pas en lien avec un autre incident qui était survenu quelques heures auparavant et qui avait fait sept blessés à Lod.

Dans cet incident, un petit garçon de 8 ans avait figuré parmi les blessés. Il était encore pris en charge à l’hôpital Shamir dans un état grave vendredi, avaient noté les médecins.
Cinq autres personnes se trouvaient dans un état modéré tandis qu’un petit garçon de sept ans avait pu, pour sa part, sortir de l’hôpital, avaient-ils ajouté.
Une enquête préliminaire avait indiqué qu’un homme avait ouvert le feu en direction d’un groupe de jeunes qui se trouvaient devant un immeuble résidentiel.
Aucune arrestation n’a eu lieu dans le cadre de cet incident.
Le site d’information Walla a indiqué que l’immeuble appartenait à une famille criminelle locale.