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Forte hausse des actes antisémites à Berlin en 2018

Une organisation de veille de l'antisémitisme a déclaré que les agressions violentes anti-juifs ont augmenté de 150 %

Josef Schuster, président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, s'exprime lors de l'événement "Berlin porte la kippa", avec plus de 2 000 Juifs et non-Juifs portant la calotte traditionnelle en signe de solidarité avec les Juifs le 25 avril 2018 à Berlin après une série d'incidents antisémites en Allemagne (AFP PHOTO / Tobias SCHWARZ)
Josef Schuster, président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, s'exprime lors de l'événement "Berlin porte la kippa", avec plus de 2 000 Juifs et non-Juifs portant la calotte traditionnelle en signe de solidarité avec les Juifs le 25 avril 2018 à Berlin après une série d'incidents antisémites en Allemagne (AFP PHOTO / Tobias SCHWARZ)

Les agressions antisémites ont augmenté de presque 14 % à Berlin en Allemagne l’année dernière, et les attaques violentes ciblant des Juifs dans la capitale allemande ont bondi de 150 %, selon un nouveau rapport mené par un groupe de surveillance de l’antisémitisme.

Le rapport publié la semaine dernière par le Centre de recherche et d’information sur l’antisémitisme basé à Berlin (RIAS) a noté que 1 083 incidents antisémites ont été recensés dans la ville en 2018, à comparer aux 951 incidents rapportés l’année précédente.

Selon le rapport, plus de la moitié des incidents concernaient des individus, des organisations ou des activistes identifiables comme étant « juifs/israéliens ».

Benjamin Steiniez, le responsable de RIAS, a déclaré la semaine dernière au journal allemand Die Welt que les incidents antisémites devenaient de plus en plus directs par leur nature, en soulignant l’augmentation des agressions physiques.

Le rapport a mis en évidence une forte augmentation des agressions physiques ciblant des Juifs dans la ville, passant de 18 attaques recensées en 2017 à 48 en 2018. Les menaces proférées contre la communauté juive de Berlin ont presque doublé par rapport à l’année dernière, avec 46 incidents recensés en 2018, à comparer aux 26 incidents en 2017.

Des invités participent à une cérémonie de la synagogue Rykestrasse à Berlin le 9 novembre 2018 pour commémorer les 80ème anniversaire du pogrom de la nuit de Cristal perpétré par les Nazis. (John MACDOUGALL / AFP)

Steinitz a souligné la volonté de plus en plus forte de poursuivre des déclarations antisémites par « des menaces concrètes de violence ou même par la force ».

Les conclusions du RIAS font écho aux statistiques officielles de crimes publiées par les autorités allemandes en février, qui ont montré une augmentation de 10 % des agressions antisémites en 2018 par rapport à 2017, et une augmentation de 60 % des attaques violentes.

Aussi bien le RIAS que la police ont trouvé que la majorité des incidents provenaient des groupes ou de sympathisants d’extrême droite.

L’Allemagne, comme de nombreux pays occidentaux, a observé avec inquiétude le développement de discours antisémites ou racistes au cours des dernières années alors que le climat politique s’est tendu et qu’il est devenu encore plus polarisé.

Un afflux massif vers l’Allemagne de réfugiés et de migrants majoritairement musulmans à partir de 2015 a conduit à une montée de l’extrême droite et du parti anti-immigration, Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui dispose depuis la fin 2017 du plus grand groupe d’opposition au Parlement.

Des membres importants de l’AfD, en plus de critiquer l’islam et le multiculturalisme, ont également fait des commentaires qui minimisaient la Shoah.

Des manifestants brandissent des affiches sur lesquelles il est écrit : « L’AfD n’est pas casher » dans le cadre d’un rassemblement organisé par le syndicat des étudiants juifs allemands JSUD, le 7 octobre 2018 à Francfort-sur-le-Main, dans l’ouest de l’Allemagne. (Crédit : AFP / dpa / Frank Rumpenhorst)

Alexander Gauland, le co-dirigeant du parti, a déclaré que les meurtres à l’échelle industrielle des Juifs par l’Allemagne nazie était une « petite crotte d’oiseau par rapport aux 1 000 ans de réussite dans l’histoire allemande ».

Un autre politicien important de l’AfD, Bjoern Hoecke, a critiqué le grand mémorial de la Shoah à Berlin, le qualifiant de « monument de la honte ».

Le président du Conseil central des Juifs en Allemagne, Josef Schuster, et d’autres responsables de la communauté juive ont accusé l’AfD d’alimenter la haine contre les réfugiés, les Musulmans et les Juifs.

L’AFP a contribué à cet article.

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